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24 août 2024 à 14 h 35 min #19222
Premières impressions à la lecture : Mme A est en souffrance, je dirais qu’elle a comme « empilé » des difficultés vécues dans sa vie et là, elle a pu prendre conscience que c’est trop pour elle et qu’elle n’arrive plus à avancer seule, à vivre « normalement ». Elle a réalisé qu’elle a besoin d’aide et franchit le pas de se faire accompagner.
Question 1 : Mme A vient consulter car des symptômes envahissants dans sa vie au quotidien ne lui ont pas permis de conserver son emploi
Question 2 : Symptôme dépressif majeur, troubles du sommeil et de l’alimentation (boulimie); troubles obsessionnels compulsifs, pensée magique. Ils touchent différents niveau dans sa vie : le travail, la vie de couple, familial (enfants et avec sa mère aussi). Elle a du endosser très tôt des responsabilités importantes surtout avec sa fratrie. C’est une femme qui peut-être a dû être ou se montrer forte pour les autres en s’oubliant un peu trop, trop longtemps.
Question 3 : retrouver un meilleur équilibre afin de pouvoir se maintenir dans un poste de travail et pouvoir retrouver des relations familiales de qualité
A mon sens, elle porte toujours un certain poids de culpabilité relatif au décès de son père. Elle a l’air de se se sentir coupable de n’avoir pas pu mieux vivre son deuil alors que tout laissait présager qu’il allait mourir.
Question 4 : peut-être une dépression liée au décès du père et aussi lié aux conflits avec la fratrie alors qu’elle a élevé ses frères et sœurs (sentiments d’échec ?) pendant les absences de la mère. Réactivée/majorée par la perte de son emploi ? En tous cas, cette piste me semble être le point de départ à creuser en priorité.
Question 5 : dans un premier temps, une psychothérapie clinique
Question 6 : Qu’attendez-vous de notre/nos rencontre(s) ? Je n’envisage pas forcément trop de questions car il est nécessaire au début surtout d’écouter. Alors peut-être des questions de compréhensions, d’éclaircissement sur tel et tel point pour commencer.
25 août 2024 à 14 h 17 min #19228Bonjour,
Votre diagnostic est juste et votre proposition thérapeutique est adaptée aux besoins de la patiente.
Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation
Audrey
30 août 2024 à 12 h 43 min #19265Analyse de cas
En premier lieu, je constate que Madame A est en souffrance mais lucide sur la situation.
À mon sens, le motif de consultation concerne les troubles obsessionnels compulsifs invalidants de Mme À qui ont conduit à la perte de son emploi et par réaction en chaîne un état dépressif ainsi que, la dégradation des ses relations intrafamiliales.
Les symptômes présentés par la patiente sont un besoin incessant de vérification, des lavages de mains intempestifs devenus ingérables, des troubles du sommeil et un comportement compulsif (boulimie). Il me semble également important de noter que ses symptômes sont installés depuis de nombreuses années, puisque Mme A identifie le début de ce qui s’apparente à des TOC, au décès de son père, il y a 12 ans.
Je présume que Mme A vient consulter dans le but d’être accompagnée afin de réduire ses symptômes et par conséquent, améliorer sa qualité de vie tant sur la sphère professionnelle que personnelle.
Il est également probable que Mme A ait besoin d’un espace où elle sera comprise, écoutée activement, sans jugement, de façon empathique et bienveillante.
Au vue des symptômes décrits, l’hypothèse de diagnostic est la névrose obsessionnelle, en lien avec une forte angoisse incontrôlée de la mort. Angoisse qui s’est concrétisée lors du décès de son père.
À noter également, que la patiente a fait l’expérience à 8 ans « d’une forme d’abandon » suite à l’hospitalisation de plusieurs mois de sa mère pour état dépressif. Une situation faisant porter sur Mme A, une très grande responsabilité totalement inappropriée pour une enfant de son âge.
J’entends également de la colère et de la culpabilité entres autres, de par le fait qu’elle se devait d’être, selon elle, préparée au décès de son père.
Il y a également une forme de répétition quant au rapport mère/fille (relation compliquée potentiellement en lien avec l’état psychologique de la mère), qui serait peut-être intéressant de creuser.
Concernant l’accompagnement de Mme A, une psychothérapie clinique ou comportementale semblent appropriées.
Il pourrait, en complément, être envisagé des séances d’hypnose, EMDR ou EFT pour l’aider dans ses différents blocages.
Il semble aussi important de proposer, si ce n’est pas déjà fait, un suivi médical afin de déterminer si un traitement médicamenteux (anxiolytique/antidépresseurs) est nécessaire et ce, dans l’optique de soulager la patiente et lui permettre de récupérer de l’énergie, essentielle pour entamer un processus de changement.
Plusieurs questions semblent pertinentes à poser à Mme A afin de l’accompagner a cheminer sur ses symptômes et notamment :
- Quelles sont les pensées/images qui vous viennent à l’esprit avant ou pendant vos vérifications, lavages de mains… ?
- Savez-vous à quelle fréquence ces actions interviennent-elles au cours d’une journée ?
- Avez-vous déjà essayé de rédiger à ces comportements et si oui, qu’avez-vous ressenti ?
- Il y a t-il des moments où vos symptômes sont plus intenses ou au contraire plus gerablez ? À quoi attribuez-vous ces changements ?
- Qu’avez-vous ressenti suite à l’hospitalisation de votre mère ?
- Qu’est-ce qui vous donne le plus de motivation pour travailler sur ces difficultés ?
30 août 2024 à 14 h 16 min #19267Bonjour,
Votre analyse est juste et bien détaillée. Vos propositions thérapeutiques sont adaptées aux besoins de la patiente.
Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
2 septembre 2024 à 9 h 31 min #19278-
Question 1 : Quel est le motif de consultation de Mme A ?
Madame A consulte suite à des « rituels incessants » qui ont compromis son travail, son couple, sa santé, et son quotidien de manière générale.
Question 2 : Quels sont les symptômes présentés par Mme A ?
Elle présente un ensemble de rituels incessants (TOC), un syndrome dépressif majeur avec des troubles du sommeil et de l’alimentation. Ses troubles du comportement sont liés au décès de son père, on peut donc supposer un refoulement de l’angoisse de mort.
Question 3 : Quels sont les besoins de Mme A ?
J’ai l’impression qu’elle fait émerger le besoin prioritaire de calmer ses symptômes, de stopper ces rituels, car ils sont à la base de tout le reste. Cependant, je lui aurais posé la question, afin d’entendre quels sont ses besoins, au lieu de les projeter pour elle.
Calmer ses rituels sera un moyen de retrouver des liens avec ses filles, de peut-être commencer à sortir de son état dépressif et donc retrouver un travail,… aller vers un mieux être général. Sinon, je peux imaginer qu’elle ait besoin de faire le deuil de son père peut-être, de comprendre et calmer son angoisse de mort.
Question 4 : Quelles hypothèses faites-vous sur le diagnostic psychopathologique de Mme A ? Pourquoi ?
Les TOC font penser à une névrose obsessionnelle. Cependant, il faut aussi noter la présence de symptômes boulimiques (angoisse de séparation), je ne sais pas tellement comment les interpréter ici.
Question 5 : Que proposez-vous pour accompagner Mme A ?
Beaucoup d’écoute sur son vécu, afin de comprendre à quelle place elle a été mise plus jeune, et les conséquences que cela a pu avoir. Sans compter l’angoisse de mort déjà présente lors des hospitalisations de sa maman. Je me demande d’ailleurs où était le papa à cette période, pourquoi c’est elle (âgée de 8ans) qui a dû élever ses frères. Elle a été mise à la place de la mère de famille c’est certain, mais je me demande même si elle n’a pas été mise à la place du père, étant donné l’absence du père… Ce qui pourrait expliquer l’angoisse de mort insupportable au décès du papa, cela la renvoyant directement à sa propre mort, par une confusion des places faites depuis « toujours ». Cela expliquerait aussi la relation fusionnelle avec sa propre mère aujourd’hui.
En parallèle de la psychothérapie, on peut lui proposer des antidépresseurs afin de calmer sa dépression, des séances d’hypnose, de l’EMDR…
Question 6 : Quelles questions seraient intéressantes à poser à Mme A afin de l’aider à cheminer sur son symptôme ?
Il faudrait passer du temps sur son enfance, comment était sa mère, où était son père, comment il était, quels étaient les liens, les liens avec les frères,…
A quel place se sent-elle dans la famille ? Je pense que cette question est primordiale, comprendre qu’on l’a mise dans un rôle qui n’était pas censé être le sien pourra l’aider à déculpabiliser et à enlever un peu d’angoisse.
Que s’est-il passé à la mort de son père, comment l’a-t-elle vécue ? Quelles sont les relations actuelles dans la famille (avec sa mère, ses filles) ?
A -t-elle des loisirs ? S’autorise-t-elle à vivre pour elle et pas seulement en aidant les autres ?
Des questions sur sa vie de couple également, sur son travail,…
2 septembre 2024 à 13 h 48 min #19281Bonjour Claire,
Votre diagnostic est juste et vos propositions d’accompagnement sont adaptées aux besoins de la patiente. Félicitations pour cette analyse et la pertinence des questions envisagées.
Je vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
7 octobre 2024 à 19 h 13 min #19440Bonjour Audrey,
Question 1 :
Mme A consulte car elle souffre et elle souhaite être accompagner.
Question 2 :
Les symptômes de Mme A sont ; Besoin de compulsions le matin ( Vérification, rituel de lavage, angoisse majeur , dépression majeur, trouble du sommeil et d’alimentation , culpabilité ).
Question 3 :
Les besoins de Mme A sont ; Guérir de sa souffrance , régler ses problèmes professionnels et familials .
Question 4 :
Le diagnostic psychopathologique de Mme A est : Trouble obsessionnel compulsif avec dépression majeur et symptômes physiologique ( trouble du sommeil et de l’alimentation ), causés par des traumas de l’enfance ( maladie de la mère ensuite responsabilité à 8 ans ) , et le trauma de la mort du père .
question 5 :
Mme A doit suivre une psychothérapie ( TCC , ACT, EMDR, EFT , Hypnose ) , si les symptômes sont difficiles a gérer pour Mme A ajouter une médication ( antidépresseurs, anxiolytiques sur coute durée …).
Question 6 :
Les questions doivent aider Mme A à prendre conscience des symptômes du TOC :
Quelle est le moment et la situation qui déclenchent en vous le besoin de vérifier et de faire les rituels.
Décrivez avec précision les pensées (obsessions ) qui s’accompagne avec ce besoin de compulser .
Décrivez les sensation psychique et corporelle qui vous poussent a compulser .
Le faite de faire ses comportements vous améliorent t’ elles la vie ?
On vous souhaitons une agréable journée.
Merci à vous.
8 octobre 2024 à 21 h 40 min #19450Bonjour Khalid,
Votre diagnostic est juste et vos propositions thérapeutiques sont adaptées aux besoins de la patiente. Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
23 octobre 2024 à 10 h 13 min #19522Madame A semble ne pas avoir de contrôle réel sur sa vie. Elle est en dépression avec des troubles alimentaires et des TOC, ce qui nous indique qu’elle a du énormément refouler ses angoisses tout au long de sa vie. Elle parait en grande souffrance et surtout totalement culpabilisée. Il y aurait aussi un sentiment d’abandon de la mère lorsqu’elle était enfant et on lui a imposé de prendre un rôle d’adulte qui n’était pas le sien. Ce sentiment d’abandon a du être réactivé par la mort du père. Même si elle s’y attendait, elle n’a pas pu maitriser la situation ce qui se traduit aujourd’hui par ses troubles alimentaires et ses TOC qui lui donnent un semblant de contrôle sur elle.
Question 1 : Le motif de consultation est la dépression, les TOC et le TCA qui l’isolent totalement avec un sentiment de culpabilité.
Question 2 : Les symptômes sont principalement des troubles du sommeil, des troubles alimentaires avec boulimie et des TOC de contrôles incessant sur la sécurité de la maison qui la pénalisent l’empêchant d’être sereine et à l’heure à son travail. Ce sont des idées obsessionnelles invalidantes qui cherchent à compenser ses angoisses avec lavage des mains notamment.
Question 3 : Mme A a besoin de reprendre le contrôle sur sa vie et sortir de sa dépression. Elle doit suivre une psychothérapie comportementale pour ses troubles obsessionnels et alimentaires et une psychothérapie clinique pour sa dépression et trouver son origine.
Question 4 : Mme A souffre d’une dépression accompagnée d’une névrose obsessionnelle et d’une peur de l’abandon. Il semble que lorsqu’elle était enfant, le départ de sa mère lui a donné un sentiment d’abandon avec une peur de sa mort. Peut être qu’on ne lui a pas expliqué la situation et mis des mots dessus. On lui a demandé de prendre le rôle de la mère en s’occupant de la fratrie plus petite alors qu’elle n’avait que 8 ans. Elle a du refoulé ses angoisses de mort et de solitude pour prendre un rôle qui n’était pas le sien. La mort du père à du réactivé cette peur et ces angoisses de mort. Ne pouvant maitriser son père et le fait qu’il fumait, cette angoisse refoulée s’est traduit en mécanisme de défense de déplacement sur objets notamment le lavage de ses mains. Cela lui donne une sensation de contrôle. Mais l’entourage la culpabilisant, cela ne compense pas bien au contraire, elle s’enfonce dans une dépression.
Question 5 : Je proposerai à Madame A une psychothérapie clinique et une psychothérapie comportementale.
Question 6 : Pouvez-vous me dire quels sont vos rituels ? Quelles pensées avez vous lorsqu’ils se déclenchent ? Que peut il arriver si vous ne les faites pas ?
Comment vous sentez vous en présence de votre mère?
Pourquoi votre fratrie ne s’occupe pas d’elle ?
Lorsqu’elle était en dépression et absente de la maison, vous a t-on expliqué le motif de son absence ?
Pensez vous que c’était votre rôle de gérer la maison à 8 ans ?
Quelles sont les relations que vous avez eu avec votre mari et vos enfants avant ces symptômes ?
Auriez vous pu modifier quelque chose vis a vis de votre père et de sa cigarette ?
Avez vous le sentiment de contrôler quelque chose ?
Qu’aimeriez vous réellement changer ? Comment ?
24 octobre 2024 à 23 h 01 min #19534Bonsoir,
Votre analyse est précise et votre diagnostic est juste. Vos propositions thérapeutiques sont adaptées aux besoins de la patiente.
Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
25 octobre 2024 à 16 h 57 min #19537Bonjour,
A la lecture, Madame A souffre.
1) Mme A consulte dans le cadre d’une perte d’emploi lié à un mal être qui semble être présent depuis longtemps. Dépressive avec trouble du sommeil, entrainant un trouble du comportement alimentaire, ce qui en fait un cercle vicieux.
2) Ce mal être lui a développer différents symptômes tels que des comportements compulsifs, obsessionnels, TCA, manque de sommeil. Un ensemble de rituels reconnu par Mme A s’est mis en place, qui ces derniers ont pris une grande place dans sa vie, au point d’avoir des relations tendues avec son mari ainsi que ses enfants. Cela s’est répercuté sur son emploi, dû fait de son invalidation à passer outre se rituel sans en développer une angoisse et ainsi ne pas se rendre à son travail.
3) Mme A a besoin d’échanger sur ses différents traumatismes qui sont l’essence de son mal être. Elle a besoin d’être rassurée sur l’angoisse de la mort de son père malgré « qu’elle était prête à son décès ».
Elle semble être habité dans sentiment de culpabilité vis à vis de sa mère, qu’elle doit voir tous les jours, probablement lié aux différents passages dépressifs de cette dernière lorsque Mme A était enfant en endossant la charge de responsabilité en élevant ses deux frères. Elle a besoin que l’on l’aide à lever ses mécanismes de défense de ses rituels.4) Mme A est atteinte de névrose obsessionnelle car elle a détaille ses rituels, TOC qui entrainent d’autres symptômes tels que TCA, manque de sommeil, perturbation dans les relations.
5) Mme A peut être accompagné par divers traitement comme la psychothérapie clinique ou comportementale. Elle peut également s’accompagner de l’hypnose, EMDR, EFT. Les traitements médicamenteux sont également sont également utilisés dans le traitement de la névrose obsessionnelle.
6) A quoi répondent vos besoins de TOC?
Quelles émotions avez vous à l’issue de l’accomplissement de vos rituels?
Comment percevez vous la fille qui regardait son père fumer il y a 12 ans?
Comment voyez vous la relation avec vos frères et votre mère suite au décès de votre père?
Quelles sont les conclusions d’avoir pris le rôle de votre mère lors de ses différents épisodes dépressifs?
Comment avez vous vécu la naissance de vos deux filles?
Que pense votre mère de votre vie de famille?
Que dis votre mari de la relation avec votre mère et vos enfants?26 octobre 2024 à 20 h 39 min #19539Bonsoir Hervé,
Votre diagnostic est juste et vos propositions d’accompagnement adaptées aux besoins de la patientes. Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
29 novembre 2024 à 16 h 27 min #19646A la lecture de ces symptômes je ressens beaucoup d’empathie pour cette patiente.
1- La patiente consulte pour des troubles obsessionnels compulsifs qui lui ont fait perdre son travail, qui lui ont également apportés des tensions dans sa relation avec ses filles, et la perte de ce travail lui a apporté des conflits dans son couple.
2- Les symptômes sont un ensemble de rituels de vérification dans la maison et un lavage excessif de ses mains.
3- Le premier besoin de Madame A serait de se détacher de ces rituels, qui lui bouffe son quotidien, c’est à cause des ces vérifications excessives avant de sortir de la maison, qui l’ont conduit à des retards répétés et à son licenciement. Un besoin de retrouver une complicité avec ses filles. Un besoin d’acceptation aussi, le décès de son père, elle n’a pas réellement eu d’enfance, vue qu’elle a du s’occuper de sa fratrie en étant elle même enfant.
4- Je diagnostiquerai Madame A d’une névrose obsessionnelle avec les multiples vérifications incessantes qu’elle fait dans la maison au quotidien, ainsi que le TOC en rapport avec le lavage des mains. Ceci s’explique par le fait qu’elle souhaite contrer une angoisse, comme la mort qui l’obsède. Des pensées incontrôlables de la mort qui l’invalide au quotidien. Plus les symptômes sont invalidants, plus l’angoisse de la mort est importante. En rapport avec la mort de son père, et bientôt sa mère.
5- Je propose à Madame A une psychothérapie clinique ou comportementale, de l’hypnose, ou alors de prendre des antidépresseurs ou anxiolytiques pour calmer les angoisses.
6- Que serait sa vie sans ces TOC ? Quelle serait sa relation avec ses filles sans ces TOC ? Comment envisage t’elle l’avenir si elle ne diminue pas ces pensées intrusives ? Comment pourrait-elle reprendre un travail si elle ne change pas ? A t’elle accepté la mort de son père ? A t’elle fait le deuil ?
1 décembre 2024 à 19 h 24 min #19660Bonsoir,
A nouveau, votre analyse est juste et vos propositions d’accompagnement sont adaptées aux besoins de la patiente.
Je vous félicite et vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
5 décembre 2024 à 8 h 31 min #19679Bonjour Audrey,
Mme A est en souffrance par rapport à sa situation personnelle et professionnelle. Son état psychique lié à la dépression et aux ruminations mentales ne l’aide pas à sortir de ce cercle vicieux. J’ai l’impression que c’est une lutte épuisante entre Mme A et son comportement dont elle est parfaitement consciente.1- Mme A réalise sa souffrance et sa détresse sur le plan personnel et professionnel entre la perte de son emploi, son syndrome dépressif, ses divers troubles (TOC, sommeil, alimentation…), couple, famille, décès de son père, enfance difficile… Elle en est pleinement consciente et souhaite comprendre et en sortir. Cette démarche de venir consulter est un acte de courage et de responsabilité envers soi-même et envers sa famille. C’est un premier pas vers un bien-être durable voire une possible guérison.
2- Les symptômes de Mme A survenus suite au décès de son père sont les troubles obsessionnels et compulsifs accompagnés de rituels de vérification, de répétition et d’évitement, avec pensées magiques. Ses obsessions sont systématiques, contraignantes et fréquentes.
3- En relatant son quotidien, on comprend que Mme A a besoin d’évacuer son anxiété en faisant des rituels, des vérifications et des actions répétées, pour empêcher que des phénomènes redoutés ne se produisent. Mme A est consciente du caractère absurde de son comportement et se sent obligée d instaurer ses rituels pour réduire ou prévenir son angoisse.
Par ailleurs, Mme A a une peur permanente d’une contamination, elle a donc aussi un besoin de protection corporelle.
Mme A a également un besoin inconscient de lutter contre l’angoisse de mort suite au décès de son père.
Les TOC sont là pour contrôler le temps et donc la mort.
Ces besoins incessants de vouloir tout contrôler finissent par épuiser physiquement et psychiquement Mme A, d’où sa dépression.4 – Mme A présente des obsessions impulsives « besoins incessants de vérification » et phobiques « lavage des mains intempestif » qui influent sur ses pensées et ses émotions quotidiennement.
Par ailleurs, les facteurs génétiques pourraient être à l’origine de ce trouble de comportement avec les différents épisodes dépressifs de la mère de Mme A. Sur le plan émotionnel, le décès de son père a pu accentuer son stress et son anxiété déjà présents dans son quotidien.
Par conséquent, le diagnostic psychopathologique de Mme A est la névrose obsessionnelle.
5 – Dans un premier temps, une psychothérapie cognitivo-comportementale (modification de son comportement) pour atténuer/supprimer les obsessions et rituels avec : hypnose, EMDR, EFT, trouver d’autres moyens de contrôler son angoisse (méditation, balade au grand air …) et des stratégies pour contrer les pensées dysfonctionnelles qui amènent aux obsessions (résister à la compulsion en faisant une autre activité par exemple…)
Mme A devra être patiente et bienveillante avec elle-même.
Parallèlement, des traitements médicamenteux (anxiolytiques/antidépresseurs) peuvent être prescrits par un médecin, ils peuvent être efficace contre l’anxiété et permettre de mieux gérer la dépression.
Lorsque la fatigue psychique et physique de Mme A sera atténuée, je lui proposerai ensuite une psychothérapie clinique pour rechercher le ou les causes de cette névrose.
Cependant, si la névrose obsessionnelle persiste, l’électrostimulation donne de bons résultats rapidement.
Je proposerai également un accompagnement collectif, Il existe des associations de personnes souffrant de TOC qui proposent information et soutien aux personnes et aux proches touchés par ce trouble.
La vie quotidienne avec une personne atteinte de TOC est parfois très difficile. Il n’est pas interdit d’en avoir assez et de l’exprimer.6 – Comment perçoit-elle cette situation ? (ressentis, peur, pensées…)
Que ressent-elle vis à vis de la mort de son père ? (travail de deuil inhibé par le blocage obsessionnel?)
Parlez de son enfance au sein de la famille avant et après ses 8 ans ? (manque de sécurité affective/ famille dysfonctionnelle/ interactions familiales)
Serait-elle prête à s’éloigner / se libérer de sa mère pour guérir son passé et avoir des relations saines avec sa propre famille (enfants + époux) ? ( loyauté, syndrome du sauveur, blessure d’abandon ?)Je vous remercie pour votre retour et vous souhaite une belle fin de journée
Céline
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