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8 août 2020 à 16 h 33 min #12451
Bonjour,
Ma toute premièreimpression est la Névrose obsessionnelle invalidante dans la vie quotidienne ( travail, famille) sur fond de dépression (accroît la personnalité phobique et boulimique)
J’entends :
-Souffrance dans sa relation au père avec sentiment d’impuissance et culpabilité de n’avoir pas pu empêcher la mort du père. Mais refus d’associer ses troubles compulsifs à ce décès accepté en amont. Déni = refoulement de l’angoisse de la mort
-Souffrance dans la relation avec la mère. Enfance volée par une mère absente. Responsabilisation précoce en élevant ses frères donc source de stress. Empêche la rupture du cordon avec la mère et génère une relation fusionnelle. Les conflits et culpabilité marquent le conflit interne entre la volonté d’être autonome et la volonté de restée attaché à sa mère-> refoulement de l’angoisse de la séparation
-Souffrance dans la relation avec ses filles. Incomprise dans ses comportements compulsifs. Relation avec les filles l’a revoit à sa propre relation avec sa mère.
Question 1 : Le motif de consultation est le soulagement de la souffrance. La patiente est dans un contexte précaire ( perte d’emploi, conflit dans la relation de couple, conflit dans la relation avec les enfants et ses propres parents) qui l’empêche de trouver la solution pour cesser ce cercle vicieux ( TOC génère un conflit qui accroît les TOC)
Question 2 : Les symptômes sont
actes compulsifs et pensée magique
dépression avec insomnie et boulimie
stress et anxiété
Question 3 : La patiente a besoin de trouver une solution pour soulager sa souffrance. Trouver l’origine de son angoisse de la mort et de la séparation qui a généré l’arrivée des TOC. Comprendre quand et dans quelles situations les TOC sont les plus présents et à quel traumatisme de l’enfance ils font référence. Trouver le déclencheur des TOC permettra à la patiente de les contrôler plus aisément et donc d’enlever l’anxiété que génère ces troubles dans sa vie quotidienne.
Question 4 : Le diagnostic est une névrose obsessionnelle sur fond de dépression. La mise en place de rituel est invalidante dans le quotidien et les conséquences sont néfastes.(perte d’emploi conflit avec les autres). La patiente a développée une pensée magique pour lui permettre de sortir de chez elle avec une perte de la notion du temps qui passe ( retard au travail). La névrose obsessionnelle a engendrée une dépression du fait du cercle vicieux dans lequel elle est. L’angoisse de la mort a été déplacée sur son environnement pour un meilleur contrôle de cette angoisse.
Question 5 : Il conviendrait d’accompagner la patiente par une psychothérapie pour comprendre l’origine des troubles et modifier le comportement. Les méthodes EMDR, EFT et hypnose sont possibles.. Voir avec son généraliste pour prise d’anti-dépresseur et anxiolytique si pas déjà prescrits.
Question 6 : J’aborderai des questions relatives aux TOC du type :
-Voyez-vous une autre raison que le décès de votre père qui pourrait expliquer l’apparition des actes compulsifs ?
-Que ressentez-vous lorsque vous accomplissez vos rituels ? ( soulagement)
-Dans quelle autre situation (que les actes compulsifs) pourriez-vous ressentir ce soulagement?
Mais aussi des questions relatives à la relation avec ses parents et la répercutions que ce cela a dans sa relation avec ses enfants, du type :
-D’après vous, quelle place occupiez-vous dans votre famille lorsque vous étiez enfant ?
– Quel est le rôle d’une mère selon vous ? Quelle est la place de l’enfant selon vous ?
– Quelle place souhaitez-vous que vos filles occupent? Quelle place souhaiteriez-vous avoir auprès de vos enfants ?
Je vous remercie d’avance de votre retour.
10 août 2020 à 8 h 40 min #12470Bonjour Julie,
Je vous félicite pour cette analyse de cas aussi précise que juste. Votre regard sur la patiente est rempli de bienveillance. Bravo.
Je vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Audrey
21 septembre 2020 à 16 h 48 min #12747Bonjour,
Je pense que Madame A est venue en consultation suite à une grande souffrance sur le plan professionnel et personnel mais qui semble consciente de la situation. On perçoit son envie de changement et il sera judicieux de la féliciter de sa démarche de prise de rendez-vous thérapeutique et de sa motivation au changement.
Elle a un besoin d’aide dans la prise en charge de ses symptômes qui ont engendré une situation compliquée au quotidien.
Il apparaît des symptômes de dépression associés à des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC),des troubles alimentaires (boulimie) ainsi que des troubles du sommeil. Difficulté dans le couple et dans la relation à ses enfants.
Il y a besoin d’un accompagnement psychologique et médicamenteuse afin de faire face à la situation. Elle a besoin de trouver des réponses à ses divers comportements lié à un passé compliqué (une maman dépressive, un rôle de mère a engendrer trop tôt, le décès du papa..).
Madame A doit être accompagné dans une démarche de psychothérapie, associée à un traitement anxiolytique, antidépresseurs. Quelques séances d’hypnose, EDMR ou EFT. Possibilité également de Sismotherapie.
Beaucoup de questions seraient seraient intéressantes à développer avec Madame A:
– Qu’attend-t-elle de cette thérapie ?
– Quels besoins a-t-elle aujourd’hui pour elle même?
– Comment peut-elle qualifier la relation qu’elle a eu avec son papa étant jeune ? Développer son ressentiment lors du décès
– Quelle relation avait elle avec sa maman lors de son enfance? Que recherche t’elle dans cette relation aujourd’hui dite fusionnelle?
– Quelle proposition de solution peut-elle envisager déjà par elle-même?
Belle journée
Anaëlle
22 septembre 2020 à 19 h 35 min #12754Bonsoir Anaëlle,
Félicitations pour votre analyse de cas juste et bienveillante.
Belle continuation dans votre formation
Audrey
29 septembre 2020 à 15 h 54 min #12780Bonjour,
Madame A est dans un état de souffrance psychologique consciente qui comporte une grande complexité de phénomènes.
Son motif de consultation est principalement lié à des troubles du comportement qui lui ont fait perdre son emploi, engendrant des problèmes financiers, des difficultés dans le couple et de la dépression. Elle perd le contrôle sur sa vie.
Ses symptômes sont marqués par une grande angoisse qu’elle compense à travers un ensemble de rituels obsessionnels, répétitifs (TOC, propreté), des troubles du comportement alimentaire et du sommeil.
Madame A a besoin d’aide pour comprendre comment elle en est arrivée là et par quel moyen elle peut surmonter ce mal-être général.
Des questions essentielles se posent:
D’une part, comment a-t-elle réellement vécu et accepté le décès de son père. D’après son récit, il semblerait qu’elle ait refoulé une part importante de cet évènement. Ses comportements déviants datent de cette période mais elle ne veut pas les associer au décès. Il y a donc un déni, un refoulement.
Comment peut-elle expliquer la relation ambigüe avec sa mère, à la fois conflictuelle et protectrice.
Quelle ressenti garde-t-elle de la période pendant laquelle elle a pris en charge la fratrie alors que sa mère était en dépression. Elle avait alors 8 ans.
Que se passe-t-il exactement dans sa tête lorsqu’elle a ces accès de crise obsessionnelle.
Une psychothérapie clinique et comportementale aidera Madame A à répondre à de nombreuses questions et à dénouer des points essentiels sur son passé. Parallèlement, l’hypnose, la sophrologie, l’EMDR ainsi qu’un traitement allopathique seront des moyens d’apaiser son état. Il faut que son mental retrouve de la sérénité pour aborder les problèmes de fond liés à son passé, causes de son comportement incontrôlable.
3 octobre 2020 à 8 h 41 min #12806Bonjour Marie Pierre,
Bravo pour la justesse et la précision de votre analyse. Votre diagnostic est bon et les propositions thérapeutiques adaptées.
Félicitations et belle continuation dans la poursuite de votre formation.
Audrey
20 octobre 2020 à 9 h 19 min #12897Bonjour ,
ma première impression me laisse à penser que Mme A présente une surcharge émotionnelle , elle est énormément préoccupé . Elle présente également un état dépressif dont l’origine profonde peut s’expliqué de part sa prédisposition génétique. Elle exprime un profond mal être , sans savoir où elle en est elle se sent seule face à un mari qu’elle décrit comme fermer , empli de reproches , à ses deux filles qui semble la rejeter et à une Mère dépendante d’elle même. Ses crises de boulimie , ses troubles du sommeil ainsi que sa dépression sont le résultat de son licenciement , qu’elle as pu ressentir comme un rejet, une séparation brutal dans son quotidien. Cela à empirer l’instabilité et le sentiment d’insécurité déjà présent dans sa vie (T.O.C). Mme A à été très tôt confronté à des responsabilités beaucoup trop lourde à porter et non adapté à son jeune âge . Précoce malgré elle , elle semble avoir barricadé nombres de ses désirs et pulsions au profits de ses jeunes frères dont elle avait la responsabilité.
Q°1 //
Mme A semble perdu , elle cherche une aide extérieur, une oreille attentive et neutre dépourvu de tout jugement , qui pourrait l’aiguiller , l’aider à y voir plus clair et sortir de ce mal être qui devient beaucoup trop lourd à porter. Entre son mari ses filles et sa Mère , elle vit dans un environnement qui n’est pas propice à son épanouissement personnel , elle vit pour les autres et non plus pour elle. Les reproches , la culpabilité et le rejet font partit des bons nombres sentiments négatif qui l’entoure et qui lui son néfaste .
Avec sa Mère elle semble avoir créer une relation de codépendance , où l’une , la Mère , dépend entièrement de sa fille qui est la seule à s’occuper d’elle et est donc le seul maillon solide qui l’a maintien encore en vie ; et l’autre , la fille , nourris du besoin irrépressible de prendre soin de sa Mère , de la protéger et de veillé à son bien être car elle à conscience de sa dépendance. Souffre-t-elle peut être du syndrome du sauveur ? Ayant été confronté si jeune à une réalité beaucoup trop violente : une Mère malade , deux jeunes petits frères à « sauver » ? Elle à dès l’âge de 8 ans cesser de vivre pour elle , cesser de s’épanouir tel n’importe qu’elle enfant dans un environnement sécuritaire , de quiétude , bercer par la douceur d’une Mère et d’un Père psychologiquement stable et présent . On peux également suspecter une répression de ses envies et pulsion de jeunes enfants et d’adolescente enfouis sous un amas de responsabilités et de conscience précoce. Devenu adulte trop tôt , elle dû faire l’impasse sur des étapes contenants des expériences de vie normal et parfois indispensable pour se construire correctement dans le monde qui l’entourait.
Q°2 //
Mme A présente de nombreux symptômes envahissant dont :
– Un trouble obsessionnelle compulsif : la menant à des rituels incessant, ( vérification répétitifs de sa maison ) à des pensées magique qui lui permette de contrôler ses angoisses ( lavage incessant de ses mains après avoir toucher une surface dite « sale » ->microbes? ->infection?->mort?)
– Un état dépressif avec trouble du sommeil et alimentaire caractérisé par la boulimie : suite à la perte de son emploi = perte de stabilité , sentiment de rejet ? séparation ?
– Elle semble se sentir oppresser et ce depuis son enfance : éducation stricte , « beaucoup trop » de responsabilités.
Q°3 //
Le besoin le plus évident est la libération de ses symptômes. Elle à besoin de retrouver un sens à sa vie , l’amour et la relation avec ses fille ainsi qu’une vie conjugale saine . Il lui faut retrouver une stabilité autant professionnelle qu’émotionnelle . En vue du déni de diagnostic sur l’origine de ses T.O.C ( mort de son Père) elle semble ne pas se comprendre , ni elle ni les raisons de ses troubles et à besoins d’aide , de quelqu’un pour l’écouter , l’éclairer et ainsi travailler sur les différentes stratégies thérapeutique pouvant l’aider à sortir de ce gouffre dont elle semble s’enfoncer de plus en plus. ( T.O.C s’aggravant avec apparition du lavage des mains intempestif) Il est évidents qu’elle à besoins de réponses.
Q°4 //
L’hypothèse qui me semble la plus plausible est celle d’une Névrose Obsessionnelle avec excès , ses symptômes de plus en plus envahissant reflète une angoisse de mort de plus en plus importante. Accompagnés d’une personnalité borderline caractérisé par la boulimie , ce symptôme est apparu après son licenciement , évènement qu’elle ne pu maîtriser . Ont peut supposer que cela est pour elle un moyen de reprendre le contrôle sur sa vie dans un moment où tout lui échappe.
Q°5 //
La psychothérapie semble pour l’instant le meilleur moyen de lui permettre dans un premier temps d’extérioriser son mal être. Le fait d’effectuer un travail de fond afin de trouver la cause pourrait grandement l’aider à s’accepter et à réussir à avancer en travaillant sur ses peurs encore enfouis en elle. Cela pourra également être une aide afin de l’aider à travailler sur ses relations interpersonnelle avec sa famille . Ainsi qu’a reprendre confiance en elle dans le but de retrouver un travail.
La prise d’antidépresseur pourrait également l’aider à améliorer son humeur afin de pouvoir se concentrer sur les causes et non les conséquences émotionnelle de son état et arriver à des solutions concrètes .( A confirmer auprès d’un psychiatre)
Q°6 //
– Pensez-vous avoir vécu l’enfance que vous méritiez ?
– Votre famille vous comble-t-elle de bonheur ?
– Pensez-vous être aimé par vos proches ?
– Quel place avait votre Père au sein du foyer ?
– Vous sentez-vous emprisonné dans cette relation avec votre Mère ?
– Supporté-vous de décevoir vos proches ? Est-ce quelques choses d’impensable pour vous?
– Qu’est-ce qu’une bonne Mère et une bonne épouse pour vous ?
– Avez-vous peur de mourir ou de vivre ?
20 octobre 2020 à 18 h 38 min #12902Bonsoir Sophie,
Votre analyse est très précise et juste avec beaucoup de bienveillance dans votre approche. Je vous félicite.
Je vous souhaite une belle continuation dans votre formation.
Bonne soirée
Audrey
4 novembre 2020 à 17 h 20 min #12961Après une première lecture, mes impressions sont les suivantes: Mme A souffre, elle en est consciente car demande de l’aide, elle semble avoir également beaucoup de colère et de rancoeur lié probablement à son enfance, au fait qu’une partie de son enfance lui ai été enlevée pour s’occuper de ses frères. De plus un sentiment de colère se dégage également lorsqu’elle parle de la mort de son père ( mort attendue car fumait beaucoup malgré les nombreuses fois ou elle lui a fait remarquer)
1°) le motif de consultation est la perte de son travail du à des rituels handicapants au quotidien.
2°) les symptômes sont : actes compulsifs, rituels, syndrome dépressif, comportement boulimique, trouble du sommeil
3°) les besoins sont: l’aider à puiser dans ses ressources, à reprendre confiance en elle, comprendre sa colère et l’accepter, retrouver une vie familiale sereine
4°) il s’agit probablement d’une névrose obsessionnelle compulsive : actes compulsifs, pensées magiques… tout cela depuis la mort de son père ce qui peut nous amener à penser qu’il s’agît en réalité d’une angoisse de la mort ( l’angoisse de celle ci étant déplacé sur une angoisse plus contrôlable ici lavage de mains par exemple ) il faudra donc la questionner par la suite sur le ressenti à la mort de son père, voir si elle a été accompagnée? Ce qu’elle ressent lors des rituels…
5°) dans un premier temps la psychothérapie semble le plus adapté, puis hypnose, EMDR, EFT et si besoin un traitement par antidépresseur
6°) quels sont les sentiments, les émotions qui se dégagent lorsqu’elle pense à son enfance?
Comment a t elle vécu la mort de son père? A t elle été accompagnée?
Comment perçoit elle la relation qu’elle a avec sa mère?
Quels sont ses ressentis lors de la réalisation des rituels?
5 novembre 2020 à 11 h 09 min #12967Bonjour Anne-Laure,
Votre analyse de cas est juste et les propositions de soins adaptées. Je vous félicite
Je vous souhaite une belle journée
Audrey
24 novembre 2020 à 14 h 19 min #13085Bonjour Audrey,Voici mes premières impressions sur le cas de Md A.La souffrance de Md A emplit sa vie sur tous les fronts: perte d’emploi, relations difficiles avec sa mère, son mari, ses filles et elle-même. Son enfance n’a pas été épargnée.1/ Md A consulte aujourd’hui car elle a conscience qu’elle ne va pas bien depuis longtemps, la souffrance l’envahit, et handicape sa vie entière. Elle a besoin d’aide.2/Les symptômes sont: retards quotidiens au travail + incapacité à travailler correctement+ troubles aliementaires + troubles du sommeil + actes compulsifs et obsessionnels, pensée magique (ménage et lavage de mains)3/ Elle a besoin de prendre du recul+ retrouver un emploi+retrouver des relations harmonieuses avec son mari, ses filles, sa mère + soigner ses TOC, troubles alimentaires et du sommeil + pardonner à son père d’avoir fumé à en mourir et à sa mère d’être malade.4/Dignostic: névrose obsessionnelle (TOC)exprimé au décès de son père + troubles alimentaires(boulimie)depuis la perte de son travail5/ Je proposeras un accompagnement psychoclinique+comportementale/hypnose/EMDR/EFT+consulter un médecin6/Ses frères peuvent-ils s’occuper un peu de leur mère?Aller la voir un peu moins?Qu’aimerait-elle faire pour elle-même qu’elle n’a jamais fait?Merci de votre lecture et de vos commentaires.Très belle journéeMarie27 novembre 2020 à 13 h 35 min #13112Bonjour,
1) Mme A vient consulter car elle présente un certains nombre de symptômes qui l’ont amené à perdre son travail, et qui sont la conséquences de relations tendues dans le couple et avec ses enfants.
2) Mme A a des comportements obsessionnels avec des rituels, besoins de vérification, lavages de main intempestif, qui lui permettent de contrôler son angoisse avant d’aller au travail. Angoisse qui vient certainement du décès de son père. Elle pense y avoir été préparée mais a certainement refoulé cette peur de le perdre. Les nombreuses responsabilités auxquelles elle a due faire face si jeune avec une mère « fragile », l’obligeant à être « forte » à sa place, l’ont certainement amenée à refouler ses émotions afin d’assurer la place de mère pour ses frères.
Il y a des conflits avec sa mère et de la culpabilité suite à ses nombreux épisodes dépressifs, mais une relation malgré tout fusionnelle, peur d’abandon de sa part, qui doit remonter à l’enfance.
Tout ceci est donc la cause de ces comportements obsessionnels afin de lutter contre cette angoisse de perte et le refoulement de ses émotions.
Suite à la perte de son travail elle présente un syndrome dépressif majeur, avec troubles du sommeil et des comportements boulimiques liés à une problématique de séparation/ perte (parents, travail).
Tout ceci lui permettant de contrôler ses angoisses.
3) Elle a besoin d’être rassurée. Les conflits avec ses proches ne font qu’accentuer cette perte de l’abandon et ses angoisses. Ses comportements sont difficiles à vivre pour l’entourage mais elle a besoin que l’on s’occupe d’elle, ce dont elle a manquée étant petite. Elle a également besoin de solutions afin de mieux gérer cette angoisse et de diminuer/arrêter ses troubles compulsionnels. Elle doit également accepter le décès de son père, elle est dans le déni d’acceptation. Elle doit aussi « pardonner » à sa mère.
4) Mme A présente tous les symptômes d’une névrose obsessionnelle, avec des actes compulsifs, des obsessions, la pensée magique, des inhibitions de la pensée (incapacités au travail), tout ceci est invalidant et l’empêche de vivre correctement, de troubles du comportement alimentaire et de dépression avec troubles du sommeil.
5) Mme A a besoin de suivre une psychothérapie, de travailler sur le deuil de son père, et sur son enfance, de comprendre sa mère et ainsi arrêter de lui en vouloir, pour lever cette culpabilité, et être sereine avec ses émotions, qu’elle pourra ainsi mieux gérer et lui permettra de diminuer les TOC et la boulimie. Si cela ne suffit pas, une thérapie comportementale pourra être mise en place, et une prise de médicaments pour lutter contre la dépression, des anxiolytiques pour diminuer l’angoisse. Il existe également d’autres méthodes comme l’hypnose, l’EFT.
6) Comment étaient vos parents durant votre enfance?
Est-ce que votre père s’occupait de vous et de vos frères?
Elle dit avoir été seule à s’occuper d’eux, où était leur père à ce moment là?
Pourquoi sa mère était-elle dépressive selon elle? Comment l’a t-elle vécu? (pour qu’elle exprime ses sentiments)
A t’elle repris son rôle de mère en rentrant de l’hôpital la laissant ainsi reprendre sa place d’enfant?
Quelles relations avait-elle avec son père?
Quel est son rapport à la mort?
Comment agit-elle, elle même avec ses propres enfants? Leurs relations avant la mort de son père et de l’apparition de ses troubles?
Plus de détails concernant les rituels: pourquoi avant le travail? a d’autres moments? Combien de temps? Un élément déclencheur? Comment se sent-elle ensuite?
Que désire t’elle aujourd’hui?
27 novembre 2020 à 16 h 13 min #13122Bonjour Marie,
Votre analyse est juste et vos propositions thérapeutiques complètes.
Félicitations
Belle continuation dans votre formation
Audrey
27 novembre 2020 à 16 h 15 min #13123Bonsoir Jennifer,
Bravo pour votre analyse juste et bienveillante.
Belle poursuite dans votre formation
Audrey
30 novembre 2020 à 18 h 30 min #13150Bonjour Audrey,
Je vous remets ici, ma 1ère étude de cas : Madame A,
Motif de la consultation : Mme A vient en consultation suite à des symptômes invalidants qui affectent aujourd’hui l’ensemble des domaines de son existence.
Le récit que fait Mme A de sa propre histoire, est empreint de lucidité et de souffrance.
Symptômes :
– syndrome dépressif majeur : troubles du sommeil, angoisse, culpabilité, etc…
– troubles du comportement alimentaires : comportement boulimique
– névrose obsessionnelle : T.O.C (lavage intempestif des mains, rituels, pensée magique)
Les besoins de Mme A :
L’accompagnement d’un thérapeute semble impératif et urgent à mettre en place afin que Mme A puisse se livrer sans retenue sur l’ensemble de son parcours de vie. Elle pourra trouver une écoute attentive et bienveillante, sans crainte de jugement, pour l’aider à surmonter ses difficultés.
Madame A a besoin d’être rassurée sur le fait que chacun évolue et que rien n’est figé : d’où l’importance d’être accompagnée par un thérapeute.
Hypothèses de diagnostic psychopathologique / pourquoi :
Alors que Mme A n’était qu’une enfant (8 ans), et consécutivement aux épisodes dépressifs de sa mère, (dont un nécessitant une longue hospitalisation), elle a dû endosser le rôle de « maman » auprès de ses 2 plus jeunes frères.
8 ans, c’est l’âge auquel l’enfant prend conscience que la séparation momentanée peut être définitive. De fait, Mme A a été confrontée à la tentative de contrôler son angoisse (base de sa névrose), au moment même où s’ajoutait la responsabilité d’élever ses 2 frères. Elle n’était alors qu’une petite fille et cette situation a probablement encore renforcé son angoisse et sa culpabilité de ne pas être à la hauteur commandée par « l’éducation stricte » qu’elle a reçu.
Peut-être est-ce là, le point de départ pour la préoccupation de l’ordre, du contrôle, du perfectionnisme, qui se développera au fil du temps ?
S’agissant des T.O.C : ils traduisent une angoisse de mort importante. Ils ont été déclenchés par le deuil de son père, il y a 12 ans.
Mme A a isolé et déplacé cette angoisse de mort incontrôlable sur des éléments environnementaux modifiables. C’est un mécanisme inconscient.
Il y a donc ici, une « dualité » pour Mme A entre le besoin de « contrôler » (qui existait déjà probablement en toile de fond) et le décès de son papa qui survient après « des années à lui faire la guerre ». Elle se pensait préparée, mais elle n’a pas pu contrôler l’issue inéluctable. C’est peut-être pourquoi elle se refuse d’associer ses symptômes à la mort de son père.
il faudra donc aider Mme A à remonter aux idées inconscientes responsables de sa souffrance pour les rendre conscientes et supprimer le conflit et le symptôme.
Que proposer à Mme A pour l’accompagner :
– psychothérapie clinique (pour trouver la cause de sa dépression majeure et de ses T.OC)
– psychothérapie comportementale (pour modifier le comportement)
– EMDR , EFT
– Traitement par anxiolytiques et antidépresseurs
– sismothérapie en cas d’échec ou d’intolérance aux médicaments.
Quelles questions seraient à poser à Mme A pour l’aider à cheminer sur son symptôme :
Compte tenu de la souffrance de Mme A et de l’amplitude des domaines impactés par ses troubles, il conviendrait :
– D’aborder son histoire depuis sa petite enfance (se souvient t’elle d’elle « avant » les épisodes dépressifs de sa mère ? Quels rapports avait-elle alors avec ses parents ?
– Comment a t’elle réagit à la maladie de sa mère ? A t’elle été soutenue ? écoutée ?
– A t-elle été aidée par un tiers dans son rôle de « maman » ? Par son père ?( nous n’avons que très peu d’informations le concernant, il serait intéressant de « creuser » ici)
– Comment a t’elle vécu la disparition de son père ? Et aujourd’hui , 12 ans après ? Que ressent elle ?
– Quelles sont ses relations avec ses frères ? Sont ils présents ? S’occupent-ils de leur maman ?
Concernant les relations de Mme A avec sa mère, qu’elle décrit comme « fusionnelles », mais conflictuelles et empreintes de culpabilité :
– Mme A avait 8 ans lorsque sa maman a été hospitalisée, a t’elle le souvenir d’avoir eu peur d’en être séparée pour toujours ? Si c’est le cas, pense t’elle la surprotéger depuis ce moment-là ?
– A t’elle peur que sa maman ne puisse se débrouiller toute seule ou les besoins d’assistance sont réels ? ses frères ou un tiers peuvent ils intervenir pour la soulager ?
S’agissant des T.O.C et des rituels :
Mme A a pleinement conscience qu’ils impactent douloureusement ses relations interpersonnelles, et l’ensemble des domaines de son existence.
– A t’elle des amis, des confidents qui la soutiennent ? (en dehors du cercle familial qui se montre démissionnaire) ?
– A t’elle aimé son travail , qu’elle vient malheureusement de perdre ?
– Les symptômes surviennent-ils à des moments/ évènements particuliers de la journée ? Sont-ils en alternance avec les crises de boulimie ?
– A quelle fréquence ? S’aggravent-ils à certains moments plus qu’à d’autres ? Peut-elle les identifier ?
Enfin, pour terminer, je lui demanderai :
– A t’elle des loisirs, des passions ou une activité qui lui procure du plaisir, du bien être ?
Voilà pour cette 1ère étude de cas. Si Madame A m’a beaucoup inspirée, je ne fais que débuter. Je serai donc attentive à vos conseils pour m’améliorer.
Je vous remercie vivement de m’avoir lue,
Carole,
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