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AuteurRéponses
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17 août 2018 à 20 h 27 min #6647
Bonjour Audrey…et MERCI.
Réponse à la question 1:
Mme A vient me consulter et je constate d’ après ce qu’ elle me confie que ma patiente est en grande souffrance intérieure; tous ces rituels, tous ces troubles à répétition semblent évoluer; elle semble effrayée et impuissante face à cette situation qu’ elle subit et qui lui est devenue intolérable au quotidien. Mme A a vient consulter suite à des problèmes qui remontent à la mort de son père il y a plus de 12 ans! Elle vient me voir car elle a besoin de retrouver une vie normale et donc de réduire tous ces symptômes qui la font énormément souffrir et affectent tous les paramètres de sa vie. Il faut trouver une solution » ensemble » au plus vite.
Réponse à la question 2:
Les symptômes présentés par Mme A sont les suivants:
Dépression survenue à la mort de son père d’ ou peur de la mort entraînant des troubles obsessionnels compulsifs ( déplacement du problème). Mme A présente des troubles du comportement, troubles du sommeil et de l’ alimentation ( boulimie), incapacité de se rendre au travail. Mme A souffre d’ angoisses et est instable émotionnellement, il n’ y a pas d’ équilibre dans sa vie.
A la longue, tout cela peut conduire à des troubles tels que certaines phobies qui au terme pourraient réduire Mme A à rester enfermée chez elle à cause de ces rituels…l’ angoisse ne faisant que se renforcer Mme A pourrait peu à peu s’ isoler….
Réponse à la Question 3:
Mme A étant en situation de souffrance avec des crises d’ angoisses répétitives, elle n’ a pas vraiment fait le deuil. Il faut vraiment l’ aider à verbaliser les émotions ressenties le jour où son père est mort, la faire parler sur les odeurs, le contexte, les personnes présentes… elle a besoin d’ exprimer ce qu’ elle a ressenti. La verbalisation sera un des moyens pour évacuer tout ce poids de souffrance et de refoulement. Il faut remonter doucement à l’ origine du problème afin que les troubles diminuent. Ces troubles la rendent malheureuse. Mme A a le droit au bonheur, le droit à la vie..Elle a besoin de ré-apprendre à vivre. Il faudra la rassurer, adopter un ton bienveillant, sécurisant, apaisant, confiant..l’ encourager à faire un chemin de libération, de guérison, de ré-ajustement…lui dire qu’ elle vient de faire un premier pas décisif en venant consulter, la féliciter!
Mme A veut retrouver une vie normale, elle a besoin de travailler ( envisager la solution adaptée), elle a besoin d’ avoir une bonne relation de couple, d’ avoir le soutien de son mari et elle veut devenir une maman que ses filles verront heureuse. Elle a grandement besoin de s’ affirmer et de se déculpabiliser vis à vis de sa mère, de son éducation trop stricte etc….
Réponse à la Question 4:
Diagnostic: Mme A présente des troubles du comportement, il s’ agit précisément de troubles obsessionnels compulsifs, d’ une névrose obsessionnelle. (troubles du sommeil et alimentaires ayant entraîné une dépression, incapacité d’ aller travailler à cause des rituels…conflits familiaux..manque de compréhension souffrance des proches de la voir dans cet état).
Pourquoi? Tous ces TOC cachent une blessure profonde qui laisse une plaie non cicatrisée causée par la mort de son père. Mme A a trop pris sur elle » beaucoup trop » mais qui s’ est vraiment soucié d’ elle?…Elle a du élever ses deux frères toute seule etc..elle a encaissé!…et toute cette accumulation, ces refoulements ont conduits à cette souffrance. Au moment où elle consulte, sa souffrance est très grande ( sur quel degré de l’ échelle la situe t’ elle?)
Réponse à la Question 5:
Pour accompagner Mme A, je propose:
– rechercher l’ origine du problème par une psychothérapie clinique puis aussi une psychothérapie comportementale.
– Hypnose requise car les troubles sont profonds
– EFT EMDR pour réguler les émotions et mieux se libérer des mécanismes de défense mis en place
Traitement médicamenteux: il faut apaiser ses angoisses par des anxiolitiques et la dépression par antidépresseurs
Si malgré tout cela je ne note pas d’ amélioration, essayer les électrochocs.
Réponse à la Question 6:
Questions que je poserais à ma patiente Mme A ( bien entendu à adapter en fonction de la coopération, de l’ échange…):
-Prenez-vous le temps de prendre soin de vous? Ou voudriez-vous prendre le temps de prendre soin de vous?
-Est-ce que vous vous aimez? Vous êtes une personne formidable c’ est courageux d’ avoir assumé tout ça!…
-Je vais vous aider à améliorer votre relation de couple: souhaitez vous retrouver la confiance de votre mari? Celle de vos enfants?
– Faites vous des activités en famille? Sortez-vous avec votre mari?
-Vos filles ont besoin de vous? Elle ont besoin de voir leur mère heureuse. Vous en êtes capable….
-Parlez moi de la mort. Voulez vous me dire ce qui vous fait le plus souffrir! Vous pouvez pleurer ici! Libérez-vous vous êtes là pour ça!
– Pouvez-vous me parler de la relation avec votre mari? Et avec vos filles? Avez-vous des ami(e)s?
-Pourquoi ne pas envisager une thérapie de couple ou thérapie familiale?
En résumé, ces questions peuvent évoluer de séance en séance…les adapter suivant la progression, l’ évolution du patient..
21 août 2018 à 15 h 52 min #6694Bonjour Emilie,
C’est un réel plaisir pour moi, encore plus quand je vois la qualité de votre investissement.
Votre analyse est aussi complète que juste et extrêmement bienveillante, j’adore ça! Votre analyse met en avant un regard clinique de qualité et un positionnement humble et empathique
Bravo
Au plaisir de vous lire
Audrey
6 septembre 2018 à 18 h 08 min #6900Bonjour
Mme A consulte suite à un état dépressif majeur qui lui a fait perdre son travail et a fortement détérioré ses relations avec son entourage.
Mme A souffre de troubles obsessionnels compulsifs, de trouble du sommeil et de l’alimentation.
Mme A, consciente de sa pathologie et de l’effet dévastateur que cette dernière engendre, a besoin de retrouver le contrôle d’elle-même.
Mme A souffre de névrose obsessionnelle qui l’oblige à s’adonner à de multiples vérifications et rituels invalidants comme mécanismes de défense face à la peur de la mort qu’elle a développé suite au décès de son père.
Je proposerai à Mme A des séances d’hypnose, EMDR, EFT ainsi qu’un traitement médicamenteux ( anxiolytiques, antidépresseurs)
Pour aider Mme A à cheminer sur son symptôme, je pourrais lui demander:
Que ressent elle quand elle accomplit ces rituels? Que lui apportent ils?
Quelle était sa relation avec son père? Qu’a t-elle ressenti suite à son décès? Quel est son rapport à la mort?
Comment définirait elle ses relations avec sa mère? Ses enfants? Dans son idéal, comment seraient ces relations?
Pour quelles raisons Mme A entretient elle un sentiment de culpabilité?
Au plaisir de vous lire. Bonne journée
12 septembre 2018 à 21 h 52 min #6933Bonsoir Julie,
Merci de votre intérêt porté à l’étude de cas. Votre diagnostic est juste et j’apprécie particulièrement votre question sur la culpabilité que je trouve très pertinente.
Bravo et bonne continuation dans votre apprentissage
A bientôt
Audrey
3 janvier 2019 à 23 h 36 min #9795Madame A est en grande souffrance liée aux troubles invalidantes qui lui coute cher sur le plan professionnel et familial et est dont elle a pris conscient est venue consulter.
Les symptômes présentés par Mme a sont : la dépression, trouble de sommeil, boulimie, TOC (vérification permanente chez elle et lavage de main excessif), angoisse et peur de la mort.
D’après ces symptômes Mme A souffre dune névrose obsessionnelle.
Mme A a besoin de:
évacuer ces angoisses liées à la peur de la mort ;
s’apaiser ;
se rassurer;
se libérer de ces troubles de ces comportements;
travailler le lien avec sa maman et retrouver sa place ;
de retrouver un sommeil paisible et un équilibre alimentaire sain ;
renouer avec l’estime de soi et la confiance en soi ;
vivre une vie familiale et sociale sereine.
Les questions que je pourrai poser à Mme A :
– Lors de l’hospitalisation de votre maman avez vous 8 ans , qu’avez -vous ressenti à ce moment là ?
– Comment avez-vous vécu le décès de votre papa ?
– Concrètement, pouviez-vous me donner plus de détails sur ses vérifications, que vérifiez et pourquoi ? Que ressentez vous dans ces moments ? Auriez- vous besoin de quoi pour que ça soit autrement ?
– Avez-vous des moments dans votre quotidien ou ces TOC sont moins ou inexistant ?
Avez-vous des amis, des loisirs, que aimeriez vous faire et qui vous ferons plaisir ?
Comment imaginez votre vie sans ces TOC ?
Comment sentirez-vous ?
Qu’allez-vous faire ?
Pour accompagner Mme A, on pourra lui proposer : une psychothérapie, Hypnose, EFT, EMDR et un traitement médical en cas de besoin.
Rachida.
9 janvier 2019 à 12 h 10 min #9820Bonjour Rachida,
Merci de votre intérêt pour ce cas. Votre diagnostic est bon et les besoins sont évalués de façon détaillée. Bravo.
Bonne continuation dans votre formation
Audrey
12 janvier 2019 à 18 h 22 min #9829.Merci beaucoup Audrey.
27 juin 2019 à 19 h 48 min #10286Bonjour !
Mes impressions :
- Un tableau anxieux aggravé par les événements de la vie comme un effet boule de neige (perte de contrôle) qui alimente la souffrance psychique et conduit à un point de rupture à éviter le plus vite possible.
Ce qui me frappe, c’est la grande souffrance de Mme A., débordée par des symptômes obsessionnels chroniques qui se sont à ce jour aggravés en dépression et générant encore davantage de troubles (sommeil, alimentation). Les conséquences sont lourdes tant sur un point de vue professionnel que relationnel, notamment ses relations familiales. Il semble urgent de lui proposer une écoute et des soins adaptés pour qu’elle puisse aller mieux, comprendre et apprendre à gérer son anxiété, modifier ses comportements et retrouver plus de sérénité avec son environnement et ses proches.
1) Le motif de consultation :
La souffrance professionnelle et conjugale actuelle de Mme A., consécutive à une perte d’emploi et la dégradation de la relation avec son mari.
2) Les symptômes :
D’abord les TOCS qui se sont installés il y a 12 ans (facteur déclenchant : la mort de son père)
Ensuite le syndrome dépressif majeur, avec des symptômes associés tels que les troubles du sommeil et de l’alimentation, notamment les comportements boulimiques.
3) Les besoins de Madame A.
Mme A. a besoin de retrouver les conditions nécessaires à son bien-être : un état psychique apaisé, un travail, des relations familiales bienveillantes et positives.
4) Hypothèse diagnostic psychopathologique et pourquoi ?
Mme A. semble présenter les traits d’une personnalité obsessionnelle qui a viré dans la névrose obsessionnelle il y a douze ans suite au décès de son père (facteur déclenchant). Les TOCS ont été de plus en plus envahissants et c’est le dernier événement, la perte de son travail (facteur aggravant) qui a encore aggravé le tableau avec une dépression majeure et des troubles alimentaires.
Sa personnalité obsessionnelle semble s’être construite au regard de son enfance, avec un environnement insécurisant et pathogène (dépression et hospitalisation de sa mère, angoisses morbides, terrain « génétique ») concomitant à des prises de responsabilités précoces et anxiogènes.
5) Que proposez-vous ?
En premier lieu, j’inviterai Mme A. à consulter un psychiatre ou un médecin pour apaiser au plus vite ses angoisses et sa dépression par le biais d’un traitement médicamenteux (anxiolytiques et/ou antidépresseurs), afin d’éviter l’aggravation de son état et/ou un passage à l’acte éventuel. Il pourra juger si une hospitalisation est nécessaire (à lire le cas je ne l’envisage pas).
Il me semble que Mme A. ait également besoin de retrouver une certaine paix avec elle-même, qui lui permettrait de mieux se défaire de son anxiété, de ses comportements obsessionnels et alimentaires liés à des conflits internes en rapport à ses parents et son histoire. Un travail basé sur l’écoute et l’analyse de son histoire pour se réconcilier avec elle-même et se libérer de ses conflits internes pourrait l’y aider et/ou qu’une thérapie comportementale (pour les TOCS).
Je lui proposerais donc de mon côté cet espace d’écoute thérapeutique dans l’objectif de dénouer son histoire et ses conflits internes inconscients, mieux gérer son anxiété, reprendre confiance en elle et déterminer/appliquer un plan d’action concret pour se libérer et avancer plus sereinement.
Seulement si nécessaire et si elle le souhaite, je pourrais rencontrer son mari une fois avec elle, pour répondre à ses interrogations éventuelles (à Monsieur) et favoriser une meilleure circulation de la parole entre eux.
6) Quelles questions ?
Ce n’est pas évident de « programmer » des questions, j’aime partir de ce que la personne évoque. Mais je l’interrogerai sur les angoisses derrière ses « comportements », puis sur ce qu’elle associe à ces angoisses, et sur la possibilité d’alternatives à ces comportements (ou de suppression). Le pourquoi pour aller vers le comment… Le point positif est que Mme A. semble avoir une prédisposition pour conscientiser les choses.
Questions :
Que ressentez-vous avant, pendant et après les rituels ?
Est-ce que cette « angoisse » vous en rappelle une autre ? (ou culpabilité, ou colère, selon les réponses…)
Que se passe-t-il si vous n’y cédez pas ?
Comment pourriez-vous imaginer faire autrement ?
Que s’est-il passé il y a 12 ans quand vous avez ressenti le besoin de mettre en place ces comportements ? Que ressentiez-vous ?
Quelles sont vos plus grandes peurs ?
De quoi aviez-vous peur à 8 ans ?…
Merci pour cette étude de cas et votre retour.
Bonne fin de semaine,
Christelle
3 juillet 2019 à 18 h 02 min #10299Bonjour Christelle,
Merci pour intérêt porté à cette étude de cas. Votre analyse est détaillée et très pertinente aussi bien dans votre approche clinique que vos propositions à mes yeux très bienveillantes pour cette patiente.
C’est une analyse riche.
Merci et belle continuation dans votre formation.
Cordialement
Audrey
28 octobre 2019 à 13 h 42 min #10487Bonjour, ma première impression est que les symptômes de Mme A sont invalidants au quotidien, et génèrent mal être et précarité. Un boucle avec dégradation de son état est en train de s’installer.
1/ Mme A consulte pour des symptômes invalidants, ayant provoqués la perte emploi, altération de sa relation aux autres notamment sa famille (ex ses filles).
2/ les symptômes sont apparus en 2 phases :
1ere Vérifications, rituels, pensée magique (« si je fais ça j’ai pas d’angoisse »). Élément déclencheur : le décès de père. 2eme phase : syndrome dépressif avec trouble du sommeil et boulimie. Élément déclencheur : la perte de son travail.
Globalement il ressort des symptômes une tendance contrôlante.
3/ Mme A a besoin de corriger le syndrome dépressif et les symptômes des TOC, pour retrouver de la stabilité (perte emploi, menace sur le couple et sur les relations à ses filles).
4/ Mme A présente en premier lieu une névrose obsessionnelle avec un glissement vers un état limite à tendance narcissique. Pour la névrose, les symptômes sont les TOC, la sémiologie est l’isolation et le déplacement de l’angoisse de mort, la cause est le décès du papa.
Pour l’état borderline le symptôme est la boulimie, la sémiologie traduit une angoisse de la séparation, la cause est la perte de son emploi, qui est une séparation en soi.
5/ Je lui proposerais un approche psychothérapeutique pour poser ses angoisses et donner du sens à ses symptômes et également un travail en hypnose pour l’aider sur son travail de deuil. Et enfin une approche systémique familiale pour repositionner les rôles dans la structure familiale, notamment par rapport à sa mère.
6/ les questions que je pourrais lui poser :
-« en quoi ces rituels vous font du bien ? Qu’apaisent-ils en vous ? »
-« d’après vous, pourquoi ressentez vous le besoin de manger de manière compulsive ? À quoi ça fait écho chez vous ? »
-« vivez vous une culpabilité ou de la colère face au décès de votre père ? » (avertissements répétés sans effets). Si oui, « selon vous est ce que cela influence vos rapports avec votre mère ? » (elle fait état de culpabilité à cet endroit).
-« vous exprimez le fait que votre mère vous a donné « trop de responsabilité », souhaitez vous lui rendre ce qui ne vous appartient pas ? « (Travail en symbolique)
-« qu’est ce que vous apporte le fait de vous occuper de votre mère quotidiennement ?… Cela vous apporte-il une forme de pouvoir ? » (En lien avec l’état borderline narcissique).
Voilà pour mon analyse.
Cordialement.
Anne-Cécile
30 octobre 2019 à 8 h 04 min #10492Bonjour Anne-Cécile,
Je vous félicite sincèrement pour votre analyse de cas très précise. Les 3 propositions thérapeutiques sont très intéressantes car elles abordent les différentes sphères de souffrance de Mme A. Ces propositions sont faites avec beaucoup de bienveillance. Bravo
Belle continuation dans votre formation
Audrey
13 novembre 2019 à 10 h 31 min #10539Bonjour,
Madame A consulte suite à une perte d’emploi suscité par un ensemble de rituels retardant une présence régulière à son travail et un manquement efficace à l’exercice professionnelle. Un état dépressif s’en suit.
Madame A se rend coupable de ces symptômes névrotiques en les associant à sa souffrance. Elle ne se l’explique pas.
Et pour cause, repousser dans l’inconscient la représentation qu’elle s’en fait l’a conduit vers une attitude d’évitement pour qu’elle soit plus acceptable .
Elle a surtout besoin de faire confiance à l’autre en lui laissant prendre des initiatives pour tendre vers un échange lucratif. Faire une place à autrui, c’est se faire une place à soi.
Le diagnostic psychopathologique détermine ainsi des troubles obsessionnelles compulsifs du comportement. Ils n’en sont que l’aboutissement de son état. La personnalité névrotique de Madame A s’inscrit dans un schéma de loyauté familiale qui l’a contraint à un rôle inadapté. On ne peut obliger un enfant à prendre la place d’un adulte encore moins la responsabilité du foyer. Ce père aurait dû trouver une autre solution que le provisoire ne devienne une situation pérenne. Le décès cet homme réveille pour Madame A une angoisse de la mort plus présente en une pensée de sa propre disparition car n’oublions pas que la névrose développe avant tout une tentative de contrôle de la séparation à l’autre. Ces symptômes destructifs de Madame A augmentent une influence journalière sur sa vie jusqu’au péril de son couple. Une mise à mal accentuée par un comportement boulimique et des troubles somatiques bien plus visibles que la problématique financière. Madame A ne perçoit pas à temps l’importance sur son environnement puisqu’elle a toujours évolué dans un contrôle excessif de ses croyances.
Il faut lui tenir un discours positif: elle va pouvoir mettre des mots sur ses maux en quelques séances avec le soutien également de ses proches. Ils n’adhérons pas forcément immédiatement mais l’adhésion se fera par respect à sa progression et à ses efforts. La première phase néanmoins passe par la prescription médicamenteuse de classes anxiolytiques, antidépresseurs. Au traitement oral s’ensuit un suivi psychothérapeutique accompagné de séances régulières d’hypnose.
Mais avant de mettre un protocole en place il serait intéressant d’approfondir cette première approche par quelques questions à Madame A: – Quel est son ressenti de la situation? Par sa démarche, quel est son but? A-t-elle connaissance de l’aide qu’elle peut obtenir? Comment définie-t-elle son enfance? Quelle éducation a-t-elle suivi? Ces parents est-il présent pour la fratrie? Comment a-t-elle connu son mari? A-t-il été accepté par l’entourage familial et autres? Quel était l’idéal de cette union? Pense-t-elle l’avoir atteint? Comment définirait-elle son couple? De quel nature était les rapports avec ses enfants avant ces rituels? Quelle est la cause du décès son père? Dans quelle circonstance? Comment ont réagi ses proches à la disparition de son père? A-t-elle été marqué par une attitude singulière ou un événement particulier avant ou après l’inhumation? A quel moment précis ont pris place ses rituels? A quel période en a-t-elle compris l’ampleur? …
Bonne journée.
20 novembre 2019 à 20 h 29 min #10576Bonsoir Philippe,
Votre analyse est très précise et juste. Vos propositions thérapeutiques sont adaptées, avec une interrogation de ma part sur la notion de régularité des séances d’hypnose? Quel en est le motif ou l’objectif thérapeutique?
Cordialement
Audrey
22 novembre 2019 à 19 h 02 min #10583Audrey,
L’hypnose étant une des thérapies brèves, c’est un manque de rigueur de ma part puisqu’il faut comprendre : plusieurs séances ou mieux quelques séances. Et, donc votre vigilance est une aubaine.
Au cours de la première séance, Madame A et le praticien posent ensemble les objectifs de la thérapie. Il s’agit pour elle d’aborder ce nouveau passage de la vie mais aussi de diminuer efficacement son état de stress par un moment privilégié de la relaxation profonde. Le gain est l’image de soi induit par la prise en charge notamment de la dépression et des troubles du comportement alimentaire.
La séance suivante lui permet de retrouver d’autres bouleversements rencontrés au cours de son existence. Madame A et le praticien parviennent à façonner un scénario idéal, lui permettant d’envisager un changement positive pour elle et son entourage. Ensemble, ils peuvent analyser les bénéfices de ces modifications ainsi que la résistance dont elle a fait preuve.
Merci pour votre intérêt et bravo pour vos cours que je prends plaisir à suivre au fur et à mesure des modules. Pour progresser, j’attends votre observation sur l’exercice 2.
Bien cordialement. Philippe
24 novembre 2019 à 11 h 55 min #10586Bonjour Philippe,
Votre éclaircissement apporte à l’hypnose un apport plus thérapeutique que j’aime beaucoup. Il est toujours important de centrer l’accompagnement sur les besoins de la personne mais surtout sur ses possibilités. Merci pour ces précisions et bravo pour votre analyse très pointue.
Belle continuation
Audrey
- Un tableau anxieux aggravé par les événements de la vie comme un effet boule de neige (perte de contrôle) qui alimente la souffrance psychique et conduit à un point de rupture à éviter le plus vite possible.
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