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AuteurRéponses
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25 mars 2020 à 16 h 51 min #11023
Bonjour,
J’ai une question sur cette vignette et sur le déni.
Comment en tant que psychopraticien, peut-on savoir qu’une personne est dans le déni (si l’on n’a aucun document médical de transmis par le patient).
Dans le cas de Mme F comment savoir ce qui lui a été dit par le médecin (afin de comparer avec ce qu’elle en a retenu et s’apercevoir du déni)?
Si l’on vient visiter la personne en clinique ou bien à l’hôpital etc alors on peut, peut-être obtenir quelques informations (et encore, avec le secret médical et n’étant pas médecin ce sera difficile à moins de rencontrer un membre de la famille ou du personnel coopératif); par contre, si la patiente se présente en cabinet, quel moyen a-t-on pour déceler la différence entre le diagnostic effectué par le médecin et la compréhension de la patiente ?
Est-on en droit, pour le bien du patient, de demander des informations au médecin et si ce dernier nous répond, brise-t-il le secret médical ?
Est-on légalement tenu au secret médical en tant que psychopraticien ? et si oui, cela oblige-t-il un médecin à transmettre les informations concernant un patient ?
Doit-on obtenir l’accord du patient ?
J’ai lu un post sur l’utilisation du terme « patient » ou la réponse disait qu’on se dirigeait plus vers la désignation de « client, mais juridiquement, peut-on utiliser le mot « patient » ou patientèle ( sachant que patient signifie personne qui souffre et ne désigne donc pas d’acte médical).
merci d’avance
26 mars 2020 à 19 h 24 min #11046Bonjour Céline,
Vos questions sont très pertinentes. En effet, il est compliqué de faire la différence dans certaines situations entre l’absence d’informations transmises et le déni (exemple de l’annonce de diagnostic). Dans tous les cas, le psychopraticien accompagnant au pas à pas son patient, il doit respecter l’état d’avancement dans lequel ce dernier est; donc ne pas contrer le déni et ne pas accélérer l’annonce si elle n’a pas été faite. On va accompagner le patient dans sa manière de vivre les choses et non sur la réalité même. Au fur et à mesure des entretiens, le patient vous donnera des indices sur son interprétation des choses et vous verrez au fur et à mesure si il s’agit du déni ou pas.
Pour la terminologie, une fois de plus votre question est pertinente, nous parlons de plus en plus de client, y compris dans le monde hospitalier. En ce qui concerne ma pratique, je parle en terme de patient pour le soin représenté par l’accompagnement psychique et peut-être aussi parce que je commence à être une vielle psychologue de l’ancienne école d’il y a presque 20 ans…
Pour la collaboration avec le médecin traitant, ce sera médecin dépendant mais en aucun cas il ne vous parlera du diagnostic, il laissera le soin au patient de le faire si il le souhaite. Ethiquement parlant, nous sommes tous soumis au secret professionnel à partir du moment où nous sommes dans l’accompagnement thérapeutique. Bien évidement, cela à condition qu’il n’y ait pas de mise en danger de la personne.
J’espère avoir répondu à vos questions , je reste à votre disposition
Bonne soirée
Audrey
28 mars 2020 à 17 h 41 min #11075Bonjour,
Merci de votre retour, cela m’éclaire !
Concernant le mot « patient » et si je comprends bien, juridiquement il n’est pas réservé à la médecine et on ne peut donc pas nous reprocher son utilisation ?
Un peu comme le terme de psychothérapeute qui lui est protégé mais pas celui de psychothérapie ?
Merci et bon week-end
29 mars 2020 à 12 h 10 min #11082Bonjour,
Oui, c’est tout à fait ça.
Bon week end
Audrey
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