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AuteurRéponses
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11 avril 2020 à 16 h 07 min #11173
Merci pour votre retour Séverine, je vais retravailler ce questionnaire et me permettrai de vous renvoyer ma « correction » afin d’être certaine qu’il est assez complet.
Alexandra
11 avril 2020 à 16 h 08 min #11176
AnonymeBonjour Séverine,
Tout d’abord, merci beaucoup pour votre retour et vos encouragements !
Je reviens sur trois points :
La proposition sur les questions « avantages – inconvénients » :
J’ai bien noté que « mon intuition » d’avoir posé la question des avantages peut être judicieuse. Cependant, il me semble difficile de poser ces 4 questions d’affilées. Même si je comprends bien leur utilité, je me demande dans quelle mesure cela peut mettre mal à l’aise la patiente, car cela fait « très insistant », la patiente peut l’interpréter comme la volonté du thérapeute de lui faire dire quelque chose… soit dont elle n’a pas conscience, soit qu’elle ne veut pas dire lors de ce premier rendez-vous.
Je me sentirai plus à l’aise de creuser cela, comme vous le proposez « au fur et à mesure » des futurs entretiens.Sur « connaître le pourquoi du comment » et « se libérer de son mal être » :
J’entends bien le fait que comprendre quelque chose peut ne rien changer au mal être ressenti. Ce que je reformulerai ainsi (pour être certaine d’avoir bien compris) : le fait que la patiente comprenne que l’agoraphobie est une réaction de survie provoquée par l’inconscient, ne réglera en rien son expérience douloureuse de l’agoraphobie. Par conte, l’amener entre autre par la « distanciation », aux effets que vous proposez « ok la réaction se présente, la réaction ce n’est pas moi, si ce n’est pas moi je peux agir dessus, si je peux agir dessus je peux donc en changer », est le moyen pour qu’elle gère et se libère de son mal être.
Merci de me dire si ma reformulation va dans le sens de ce que vous avez dit !
Sur « votre travail d’accompagnement est donc d’aider à cela » :
Ce que je comprends, c’est que le thérapeute oriente ou guide le travail thérapeutique en fonction de l’analyse qu’il fait de ce que dit la patiente ou ce qu’elle dit sans avoir conscience du sens latent ! En l’occurrence ici, le fait que « l’agoraphobie » est un symptôme d’une difficulté plus ancienne et refoulée.
Sur mon approche thérapeutique
Même si je ne suis pas encore vraiment positionnée, je m’oriente vers une posture de thérapeute analytique (comprendre le pourquoi du comment) tout en voulant proposer des méthodes comme la scripto-thérapie pour aller au-delà de la compréhension, afin de favoriser des changements concrets chez la patiente.
Du coup, votre retour me donne matière à « travailler » ce positionnement et cela me sert véritablement.Merci beaucoup !
Françoise.
11 avril 2020 à 16 h 42 min #11187Bonjour Françoise,
Pour le premier point concernant la proposition pour lever les bénéfices secondaires en posant la série des 4 questions « avantages/inconvénients », il sera en effet préférable de l’aborder plus tard lors de vos futurs entretiens. En effet lors de la première rencontre cela peut parfois sembler « aller trop loin » de poser ce genre de questions.
Je tenais à souligner que votre première intuition allait dans le bon sens.Il reste cependant important d’essayer au maximum de mettre en lumière les bénéfices secondaires liés au comportement présenté comme « gênant » car ce seront ces fameux bénéfices qui seront à l’origine des grandes phases de résistance de votre patiente.
le fait que la patiente comprenne que l’agoraphobie est une réaction de survie provoquée par l’inconscient, ne réglera en rien son expérience douloureuse de l’agoraphobie. Par conte, l’amener entre autre par la « distanciation », aux effets que vous proposez « ok la réaction se présente, la réaction ce n’est pas moi, si ce n’est pas moi je peux agir dessus, si je peux agir dessus je peux donc en changer », est le moyen pour qu’elle gère et se libère de son mal être.
Pour la première partie de votre phrase c’est tout à fait ça. Comprendre l’origine d’un problème dans notre histoire ou dans notre fonctionnement ne le règlera pas, ce n’est pas parce que l’on comprend quelque chose que d’un coup tout s’arrête.
Prenez par exemple un fumeur qui vous direz « j’ai compris que je fume parce qu’enfant dans ma famille j’admirais un homme qui fumait et j’ai voulu lui ressembler », bien que cette personne comprenne l’origine (une des origines) de sa problématique elle continuera à fumer.
La compréhension ne porte pas en elle la solution.
La compréhension peut vous permettre de trouver des axes de travail et d’accompagnement.Pour la deuxième partie de la phrase, la distanciation permettra ici la désidentification (qui consiste à dire « je suis agoraphobe ») pour permettre à votre patiente de dire et ressentir « j’utilise un schéma d’agoraphobie pour… ».
Une fois désidentifiée, votre patiente reprend le pouvoir sur son mode réactionnel et peut entrer dans un processus de changement (ou de validation) du comportement qui la dérange. Elle reprend du pouvoir personnel en quelque sorte.
La désidentication est le point de départ du processus de changement, tant que l’on croit que le problème est aussi nous (je suis) il est très difficile d’arriver à s’en défaire.Le travail du thérapeute consiste en effet d’accompagner la patiente dans ses prises de conscience.
Il sera important que vous reformuliez souvent vos propres analyses auprès de votre patiente pour être certaine de ne pas faire fausse route.
Prendre le temps de reformuler et de proposer avec des questions ouvertes telles que « il me semble voir ici telle ou telle chose, qu’en pensez vous ? ».Usez et abusez des termes tels que « peut être » et « il semblerait » et demandez une confirmation ou des précisions à votre patiente. Plus elle ira loin dans sa pensée, plus elle y trouvera ses réponses.
Concernant votre positionnement, peut être s’ajustera t’il à vos patients/clients… Certains voudront seulement comprendre et un pur travail analytique sera absolument le bienvenu, et d’autres voudront changer; dans ce dernier cas l’analyse ne sera pas suffisante et il sera alors nécessaire d’accompagner la personne dans son processus de changement.
Il parait donc important de réellement déterminer les objectifs de votre patient/client dès le départ et de les réactualiser souvent.Pour quelles raisons et dans quels objectifs cette personne est en travail avec vous ?
Je crois que la posture du thérapeute dépend vraiment de la réponse à cette question… Qu’en pensez-vous ?
Au plaisir de vous lire.
11 avril 2020 à 16 h 44 min #11188Bonjour Alexandra,
Ce sera avec plaisir.
12 avril 2020 à 16 h 48 min #11198Bonjour Séverine,
Voici donc mon anamnèse retravaillée. je ne l’ai pas précisé, mais je commencerai évidemment par une discussion plus « légère » pour mettre à l’aise le patient et instaurer un climat de confiance, je pourrais aussi formuler des déclarations « yetset » pour confirmer la coopération entre nous.
Date
Nom Prénom
Situation familiale : marié/concubinage/pacs/divorcé/célibataire (noter si précision de genre sexuel)
Enfants, nombre, âge
VOUS
Pouvez-vous m’expliquez ce qui vous amène aujourd’hui ?
Sur une échelle de 0 à 10 comment évaluez-vous votre état actuel ? (0 étant l’état le plus inconfortable)
Depuis combien de temps souffrez-vous de ces difficultés ?
Quels avantages auriez-vous à vous libérer de cet état ?
Selon vous, qu’est ce qui vous empêche d’y arriver ?
Comment pourriez-vous définir votre objectif de vie ?
De quoi auriez-vous besoin pour y arriver ?
Qu’avez-vous l’intention de changer, créer, améliorer ?
Que se passerait-il s’il n’y avait pas d’amélioration ?
Que se passerait-il s’il y avait une amélioration ?
Qu’est ce qui vous rend heureux ?
Quelle est votre plus belle réussite ?
Selon vous, quelles-sont vos qualités ?
Avez vous des défauts ?
Quelles sont vos activités préférées ?
Avez vous souvent l’occasion de les pratiquer ?
Quel est votre plus grand regret ?
Au quotidien, qu’est ce qui vous affecte le plus ?
Au quotidien, qu’est ce qui vous cause le plus de stress ?
Quelles sont vos plus grandes peurs ?
Que faites vous pour éviter leur apparition ?
Que se passerait-il si elles se réalisaient ?
VOUS ET LES AUTRES
Vers qui vous tournez-vous quand vous avez besoin de réconfort ?
Quels sont vos rapports avec votre conjoint ?
Sur une échelle de 0 à 10, comment évaluez-vous votre entente ?
Selon le résultat de l’évaluation, demander quels sont les problèmes de couple rencontrés
Avez-vous abordez ces problèmes avec votre conjoint ?
Si oui, qu’en pense-t-il ?
Si non, pourquoi ?
Votre conjoint est-il au courant de votre démarche ?
Quelle a été sa réaction ?
HISTOIRE FAMILIALE
Age de la mère
Santé,décès (précisez son âge et votre âge lors du décès)
personnalité de la mère
rapports entretenus
Age du père
Santé, décès (préciser son âge et votre âge lors du décès)
Personnalité de père
Rapport entretenus
Quels sont les principes éducatifs que vous avez reçus ?
Fratrie
Age, sexe, place
Santé, décès (son âge et le votre au moment du décès)
Personnalité
Rapports
Enfants
Sexe, âge
personnalité
Rapports
Quelles sont les autres personnes ayant eu une place importante durant votre enfance
Age, santé, décès
Personnalité
Rapports
En cas de divorces de vos parents : garde, conflits
En cas de séparation/divorce personnel : garde des enfants, litiges
PASSE MEDICAL, PSYCHIATRIQUE ET THERAPEUTIQUE
Avez-vous déjà suivi une thérapie ?
Quand, combien de temps ?
M’autorisez-vous à prendre contact avec votre ancien thérapeute si cela nous semble nécessaire ?
Coordonnées
Avez-vous déjà été hospitalisé pour des troubles émotionnels ?
Quand, combien de temps ?
Un de vos proche a-t-il déjà été hospitalisé pour des problèmes d’ordre émotionnel ?
Quelques détails
Avez vous déjà eu des opérations/hospitalisations pour raison médicale ?
Précisez
Souffrez-vous actuellement d’une maladie ?
Précisez
Avez-vous un traitement psychotrope ? Lequel
Avez vous des addictions/comportements compulsifs ?
Type
Fréquence
Effet recherchés
12 avril 2020 à 16 h 49 min #11200
AnonymeBonjour Séverine,
Vraiment merci beaucoup de votre réponse dense et précise. Elle me permet non seulement de comprendre les points évoqués, mais elle ouvre aussi des chemins de réflexion très intéressants, parmi lesquels je retiens :
- – Le lien entre bénéfices secondaires et résistance au changement
- – La compréhension des causes offre les axes de travail et d’accompagnement
- – La distanciation / la désidentification : grâce à votre explication, je comprends beaucoup mieux. Car si je sais (par mon expérience) que prendre de la distance face à certains éléments de vie permet de les appréhender d’une manière différente ; je n’avais pas fait le lien et surtout l’intérêt de la désidentification.
La partie que vous abordez sur le travail du thérapeute et le fait de partager avec le patient mes propres analyses, de reformuler, de poser des questions ouvertes pour recueillir l’avis du patient repositionne l’importance de la posture du « non-sachant »… qui doit aussi permettre de créer l’alliance thérapeutique. Cela permet aussi de voir comment peuvent être préparés les rendez-vous suivants.
Pour finir sur mon positionnement de thérapeute, et votre question « Pour quelles raisons et dans quels objectifs cette personne est en travail avec vous ? » : je vais me donner un peu de temps avant de tenter de répondre :o)
C’est une question essentielle qui va me demander d’avancer davantage sur le chemin… Mais, je viendrai la partager avec vous !
Je réitère mes remerciements pour ces échanges fructueux !
Françoise.
13 avril 2020 à 11 h 01 min #11221Bonjour Alexandra,
Votre questionnaire me parait tout à fait complet.
Si vous avez l’occasion de le tester cela vous permettra d’évaluer le temps qu’il vous faudra prévoir pour ce premier rdv et d’ajuster certaines de vos questions au besoin.
Merci pour votre partage et pour ce travail fourni.
Bonne continuation dans votre formation et vos projets.
Au plaisir de vous lire.
13 avril 2020 à 11 h 04 min #11223Bonjour Françoise,
Merci pour votre message et votre implication.
Je serais ravie de continuer à échanger avec vous sur l’évolution de votre positionnement et de vos projets.
Peut être créerons-nous un nouveau sujet dédié à cela pour plus de clarté dans nos échanges.
Au plaisir de vous lire prochainement.
15 avril 2020 à 16 h 44 min #11392Bonjour Séverine,
Je vous remercie pour votre retour. Je suis contente d’avoir réussi à franchir cette étape, j’ai conscience que j’ai encore du chemin à parcourir, mais cette première séance était un gros questionnement pour moi. J’y vois désormais un peu plus clair. J’ai vraiment hâte de commencer la formation de praticien en relation d’aide, qui j’en suis sûre, sera encore plus enrichissante.
Merci pour le temps que vous m’accorder, je ne manquerai pas de revenir vers vous si j’ai d’autres questions.
Alexandra
18 avril 2020 à 11 h 53 min #11434
AnonymeBonjour Séverine,
Merci pour votre proposition. J’ouvrirai donc un autre « sujet » pour poursuivre cet échange sur ce thème de positionnement. J’ai déjà pas mal avancé depuis votre dernière réponse. Je reviendrai rapidement vers vous.
Merci pour votre disponibilité.
Françoise
27 avril 2020 à 9 h 59 min #11539Bonjour Severine,
Voici mon questionnaire
Administratif
Nom/prenom/date de naissance
Situation maritale
Enfants et date de naissance
Mesure de protection
Mesure educative
Motif de la demande avec éventuellement l’orientation émanant de..
Présentation de la famille(prénom, âge, profession, type de relations)
Histoire de vie(grossesse, petite enfance, scolarité)
Suivi antérieur, santé et antécédent familiaux
Interactions sociales et loisirs
Symptômes (sommeil, alimentation, addiction, état emotionnel sur une échelle de 0 a10)
Les attentes de la personne
Les attentes de la famille
27 avril 2020 à 11 h 13 min #11546Bonjour Vanessa,
Votre questionnaire vous permettra un premier entretien « pragmatique » plutôt généraliste.
Il peut être une bonne base adaptative en fonction des réponses que vous donnera votre patient/client.
C’est à ce niveau là un bon outils de départ à ajuster au fil de la rencontre.
Merci de ce partage.
Au plaisir.
27 avril 2020 à 14 h 09 min #11551Merci Severine. Oui tout à fait il s’agit du 1er entretien pour apprendre à se connaître, récolter un recueil d’informations et adapter en fonction des réponses tout en instaurant une relation de confiance. Belle journée à vous
3 mai 2020 à 22 h 02 min #11906Bonsoir Séverine,
Compte-tenu de la longueur, je vous joins le lien de mon anamnèse :
https://docs.google.com/document/d/1sjz2W_0oA9AUKomSp9neg6XjLYaZYLl-z9OScQI4Y9w/edit?usp=sharing
Celle-ci se veut volontairement la plus large possible et les informations demandées sont évolutives selon les réponses du patient. Il s’agit avant tout d’établir une relation de confiance, l’écoute « en pleine conscience » étant une base essentielle.
Le dernier paragraphe des notes correspond à des informations complémentaires ou questions que je pourrais poser et non présentes dans l’anamnèse.
Je tenais également à vous remercier pour le contenu de votre cours, à la fois concis et précis, c’est un plaisir d’apprendre !
En vous souhaitant une agréable soirée, Karine
3 mai 2020 à 22 h 05 min #11908Bonsoir Karine,
Merci pour votre commentaire.
Merci également de partager votre anamnèse directement ici même si elle vous semble longue.
Je vous répondrais avec plaisir sur votre travail une fois qu’il sera accessible directement sur le forum.
Merci de votre compréhension.
Au plaisir de vous lire.
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AuteurRéponses
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