Limites du suivi thérapeutique

[Mathilde SelinÉtudiant(e)]

Bonjour Audrey,

Je me questionne sur les limites du suivi thérapeutique.

En effet, c’est un élément très important dans l’entretien clinique c’est pourquoi je voudrai pouvoir être  un peu rassurée.

Les patients qui consultent sont de mon point de vue dans l’attente et l’espoir de jours meilleurs. Passer le pas d’un première consultation est une étape importante. Je pense que pour certains, les espoirs sont tels qu’il est primordiale de poser ce cadre des limites du suivi.

Par exemple, dans le cadre des TOC, il est évident que le sujet doit « pratiquer » pour en quelques  sortes déprogrammer et  reprogrammer son cerveau dans les taches qui lui posent problème et sa coopération en dehors des consultations est esssentielle et ne dépendra(seulement) pas de moi.

Mais pour TOUTES les autres pathologies, comment puis-je faire l’état des lieux des limites du suivi? Je me sens en manque de connaissances et de données.  Mis à part la prescription de médicaments, l’accompagnement  lors d’une hospitalisation, la collaboration du sujet, que devrais-je évoquer?

J’ai souvent entendu « ça ne sert à rien d’aller chez un psychologue ». Il me semble que ces propos ont pour origine des espoirs déçus dans la mesure où certains n’ont pas vraiment conscientisé les limites de leur suivi.

Moi j’aimerais accompagner les personnes mais qu’elles soient consciente des tenants et aboutissants, qu’elles aient les cartes en mains pour avoir elles-mêmes une démarche « responsable ».

Je vous remercie par avance pour votre retour,

Cordialement,

Mathilde

 

[Audrey AymardÉquipe Théolis]

Bonjour Mathilde,

Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le délai de réponse, je vous ai répondu la semaine dernière, mais à priori, le message n’a pas été envoyé.

Votre questionnement montre votre bienveillance et votre volonté de faire au mieux et c’est tout à votre honneur. La limite du suivi dépend du praticien mais aussi du patient, comme par exemple, l’accrochage aux bénéfices secondaires d’un symptôme. La thérapie ne permettant pas de changer une réalité mais seulement la manière de la vivre, le patient va pouvoir se questionner sur l appui du regard neutre et bienveillant du praticien. L’alliance thérapeutique accompagnera le patient dans ses changements en respectant ses propres limites. C’est au fur et à mesures de la pratique que nos craintes professionnelles s’apaisent.

J’espère avoir pu répondre à vos interrogations, je reste disponible en cas de besoin.

Je vous souhaite une belle fin de journée

Audrey

[Mathilde SelinÉtudiant(e)]

Bonjour Audrey,

Merci beaucoup pour votre retour.

Il n’y a pas de soucis pour le délai de la réponse. Je sais que vous répondez rapidement habituellement et j’ai aussi conscience qu’il peut aussi y avoir des soucis informatiques ou que vous n’ayez pas encore eu le temps de répondre.

Belle journée,

Mathilde

[Auteur]

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