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AuteurRéponses
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7 septembre 2020 à 6 h 29 min #12632
Bonjour!
Je viens de faire la 1ere mini séance en hypnose, proposée au module 2 en exercice pratique (j ai attendu , bien que j’ai lu et terminé tous les modules tant j étais passionnée !); avec plusieurs questions:
– La personne m’a dit avoir été perturbée par l’induction » coque de protection » utilisée en 2ème induction après la relaxation profonde; elle dit avoir eu du mal a se voir et sortir de son corps ,que son conscient ne voulait pas!!!…. ma question est l’ai-je bien utiliser au bon endroit? aurais-je dû la placer en 1er avant la relaxation profonde peut-être?…quoi qu’il en soit la transe semble très bien avoir pris car la catalepsie du bras était présente …
– au niveau des signaux idéaux moteurs, la personne dit avoir été perturbée par cette demande et avoir eu beaucoup de mal a bouger les doigts (qu’elle ait du mal est compréhensible et normal me semble t il), que son conscient ne voulait pas!!….aussi avoir ressenti comme des aller-retour entre conscient inconscient pas toujours agréables pour elle à ce moment…..je précise que la réponse aux signaux a été présente( avec difficulté oui) et j étais contente !néanmoins , comment pourrais-je améliorer ces points si ils doivent l être svp?est il possible de maintenir la personne dans un état toujours confortable pour elle du début à la fin ou est il normal qu’elle traverse certains moments moins agréables?? je suis malgré tout assez satisfaite de cette 1ere mini séance et ai hâte de pouvoir faire un séance complète!…
merci de vos retours
9 septembre 2020 à 11 h 48 min #12655Bonjour Elodie,
Merci pour ces questions et ces retours !
Le trait caractéristique qui ressort de votre présentation de la séance est celui d’une personne anxieuse. Sa représentation d’une séance en hypnose spirituelle semble amener pour elle des éléments angoissants. Cela explique notamment sa réticence à se laisser aller pleinement dans l’état de transe ou sa réactivité à certaines parties du protocole.
Nous allons étudier cela dans le détail :
La personne m’a dit avoir été perturbée par l’induction » coque de protection » utilisée en 2ème induction après la relaxation profonde; elle dit avoir eu du mal a se voir et sortir de son corps ,que son conscient ne voulait pas!!!…. ma question est l’ai-je bien utiliser au bon endroit? aurais-je dû la placer en 1er avant la relaxation profonde peut-être?
Le plus probable est que, suivant la cosmogonie propre de votre patiente, la « sortie hors du corps » ouvre pour elle un risque réel de décorporation (voyage astral). Dans cette perspective, si elle se représentait les choses ainsi, il est alors compréhensible qu’elle ait pu éprouver une grande appréhension à ce moment là.
La visualisation de la sortie hors du corps, après la coque de protection (les deux séquences peuvent être clairement séparées en deux unités d’intention différentes) a pour but (normalement) de permettre au mental conscient de prendre symboliquement « de la distance ». Si par contre cette image est reçue par le patient comme un processus pouvant conduire à une réelle décorporation (le voyage astral est une réalité), on peut alors arriver à des situations de gène et de blocages.
Dans ce cas, il est tout à fait possible de ne garder que l’aspect « coque de protection » qui jouera quand à lui un rôle énergétique important durant la séance et de mettre en place une autre transition en guise d’approfondissement (par exemple, on peut demander à la patiente de se promener un peu puis de traverser lentement une rivière sur une barque, de passer un portail qui la conduira au lieu de lumière). Tout comme en hypnose ericksonnienne, l’induction et l’approfondissement sont basés sur la visualisation guidée et il est tout à fait possible de modifier l’approfondissement ou d’en utiliser un autre. On essaiera de garder la coque qui met en place une configuration énergétique (réelle) et favorable pour le patient et la séance. On notera d’ailleurs à ce propos qu’elle peut être mise en place à tout moment de l’induction ou de l’approfondissement (on pourrait même commencer l’induction par cette exercice, en préliminaire).
quoi qu’il en soit la transe semble très bien avoir pris car la catalepsie du bras était présente
La catalepsie du bras est un très bon marqueur, toutes mes félicitations 😉
au niveau des signaux idéaux moteurs, la personne dit avoir été perturbée par cette demande et avoir eu beaucoup de mal a bouger les doigts (qu’elle ait du mal est compréhensible et normal me semble t il), que son conscient ne voulait pas!!….aussi avoir ressenti comme des aller-retour entre conscient inconscient pas toujours agréables pour elle à ce moment…..je précise que la réponse aux signaux a été présente( avec difficulté oui) et j étais contente !néanmoins , comment pourrais-je améliorer ces points si ils doivent l être svp?
Il me semble que nous tournons là aussi autours de l’anxiété de votre patiente. Suivant ce que représente pour elle (en imaginaire, en fantasmagorie, en attentes et en représentation) l’hypnose en général et l’hypnose spirituelle en particulier, il se peut qu’elle ait tout simplement peur de ce qui pourrait se passer et de lâcher le contrôle (d’où des allers-retours entre un mental au premier plan et un passage au second plan). Les signaux idéo-moteurs sont dans cette perspective (celle d’une personne ayant peur de lâcher prise et de s’abandonner en confiance au processus) l’apogée d’une angoisse possible : Le corps et l’inconscient répondent sans la participation du mental ! Un miracle pour beaucoup, une angoisse pour certains…
Si nous tentons d’appréhender la réalité intérieure de la patiente, essayons d’imaginer ses représentations, des pistes d’action et d’amélioration de son état peuvent se dessiner.
Il n’est pas question de se passer des signaux idéo-moteurs qui sont une base de travail importante en hypnose spirituelle mais si nous regardons la situation dans sa globalité, nous pouvons comprendre que c’est au niveau de la prise en charge de la peur et de l’anxiété de la personne que se fera la progression. Dans cette optique, nous pourrions envisager par exemple :
– De prendre le temps avant la séance d’échanger sur les peurs, les représentations du patients et de présenter de façon simple et légère la pratique qui va suivre. En quelques mots, de sécuriser, de rassurer pour mettre avant même le début de la séance les conditions les plus favorables. En laissant un espace où le patient peut poser des questions ou même en lui demandant si il ressent des peurs ou des appréhensions, il est possible d’ouvrir un dialogue et d’installer plus de confiance et de sérénité. Suivant ce que vous dira alors la personne, vous saurez à l’avance les points qui risquent d’être « sensibles » durant la séance et pourrez les anticiper (avec une adaptation du vocabulaire, de la symbolique des protocoles, un sur-enchérissement de ressources positives, etc.).
– De bien vérifier durant la séance que notre propre état interne est calme, sécurisant, enveloppant, comme si nous voulions amener sérénité et confiance à un enfant. Tous vos états internes sont ressentis par le patient (résultat de la synchronisation) et le levier le plus fort sera sans aucuns doute celui de votre propre calme, de votre propre sentiment de maîtrise et de capacité à gérer. Éliminer notre propre anxiété est sans doute la première chose sur laquelle nous devons rester vigilent et d’une posture interne sereine et confiante naîtra chez le patient un apaisement important.
– Si la personne n’a jamais fait d’hypnose, un nettoyage de printemps énergétique est un très bon protocole d’entrée. Commencer par un protocole sur base de visualisation permettra à votre patient de se familiariser avec la transe, avec vous, avec les signaux idéo-moteurs et pourra repartir sur une image positive qui le mettra dans des conditions favorables pour des séances plus poussées. Ainsi, si lors d’une première rencontre le patient vous dit « l’hypnose me fait un peu peur », vous pouvez lui répondre « je vous propose pour votre première séance un protocole très simple et très efficace où vous garderez la main sur tous les événements afin que vous puissiez tranquillement découvrir l’hypnose. C’est beaucoup plus simple et agréable que vous ne le pensez ».
– On peut également, indépendamment ou en corrélation avec les deux propositions précédentes prendre le temps lors d’une induction adaptée (en profitant de la mise en place de la coque de protection, par exemple) soigner la charge en ressources positives (et adaptées aux retours issus de l’anamnèse avec le patient). Ainsi quelqu’un de craintif gagnera dès le début de séance à se voir charger en sécurité et en confiance, etc.
– Dans le cas d’une panique avérée (même légère) durant la séance, alors qu’un protocole est en cours, il est tout à fait possible et même recommander d’adapter le protocole en cours de route (en disant par exemple : « D’accord, je vois que faire ceci est très inconfortable pour vous, nous allons prendre un chemin plus tranquille et plus agréable, nous irons de toute façon au même endroit. Préféreriez-vous une promenade en barque ? »)
.je précise que la réponse aux signaux a été présente
C’est à mon avis un des éléments qui a relancé son anxiété, voir que cela fonctionnait sans elle !
est il possible de maintenir la personne dans un état toujours confortable pour elle du début à la fin ou est il normal qu’elle traverse certains moments moins agréables??
Il n’est guère possible de maintenir le patient « toujours dans un état confortable » pour la simple raison que visiter des blocages émotionnels et karmiques n’est jamais réellement confortable cependant, comme nous venons de le voir, il est possible de mettre un maximum d’éléments de notre côté pour que le patient soit le plus sécurisé possible, en confiance. Il est possible d’adapter toutes les séquences sur base de visualisation à ce que nous ressentons comme craintes et résistances chez notre patient et tout à fait possible d’utiliser certains éléments issus de l’anamnèse (par exemple les réponses à la question : « Qu’est-ce qui vous fait du bien dans la vie ? Qu’est-ce qui vous réconforte ou vous sécurise ? ») durant l’induction ou l’approfondissement.
La clef dans la situation qui s’est présentée à vous est l’aspect « sentiment de sécurité éprouvé par le patient » (l’inverse de l’anxiété). C’est un cas classique en hypnose spirituelle qui véhicule beaucoup de représentations (conscientes et inconscientes) et souvent de peurs de l’inconnu. Comme nous venons de le voir, il existe de nombreux facteurs que l’on peut mettre en oeuvre pour limiter ce phénomène à son strict nécessaire.
je suis malgré tout assez satisfaite de cette 1ere mini séance et ai hâte de pouvoir faire un séance complète!
Vous avez visiblement posée toutes les bases nécessaires à une séance plus longue, je vous félicite, vous pouvez vous lancer. J’espère que les points abordés ci-dessus vous aiderons à mieux diriger l’angoisse et la résistance de votre patiente (lors de votre prochaine séance).
Merci pour votre question,
N’hésitez pas.
14 septembre 2020 à 9 h 32 min #12677Bonsoir, merci beaucoup pour la réponse que je n avais pas vue ! effectivement, je pense que je n étais moi même pas totalement confiante en ma capacité à gérer la séance pour cette 1ère et mon patient (oui c est un patient) a du le ressentir aussi… donc ses appréhensions conjuguées aux miennes ont dû influer sur la séance…nous avons fait une 2eme « vraie » séance depuis, le « voyage touristique régressif »et je vais faire un post dessus parce que j ai d ‘autres questions du coup…!
merci bonne soirée!
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