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9 mars 2021 à 14 h 47 min #14388
Bonjour Audrey,
Je me questionne depuis quelques semaines sur un point et j’ai des difficultés à bien cadrer les choses.
Lorsqu’un patient me rencontrera, il sera face à une « psychopraticienne « . Or, j’ai un peu peur que dans son esprit, je sois « psychologue ». Même si l’objectif est toujours d’accompagner les patients vers un mieux-être intérieur et de les accompagner dans les changements qu’ils veulent opérer dans leur vie en revisitant les représentations de leur histoire, la réalité est que je ne serai pas psychologue.
Comment trouver les mots justes pour leur expliquer la différence? Je pense à évoquer le contenu de la formation, ma limite dans la prise en charge des pathologies plus complexes qui nécessitent de passer un relais vers des professionnels plus spécifiques…mais que dire d’autre?
J’ai comme un sentiment intérieur d’être moins légitime.
Merci par avance,
Mathilde
26 mars 2021 à 23 h 57 min #14497Bonjour Mathilde,
Je me permets de vous répondre car j’ai rencontré les mêmes interrogations en m’installant.
La plupart des patients font en fait très bien la différence entre un psychologue diplômé d’Etat et un psycho-praticien, vous le constaterez dans leur discours car souvent ils ont déjà consulté au moins un psy une fois dans leur vie ou quelqu’un de leur entourage a été concerné.
Ils font la différence parce que le psychologue propose en général une approche essentiellement verbale et analytique (du moins mentale) alors que les psycho-praticiens ont acquis des techniques qui agissent directement sur la dimension émotionnelle, corporelle et énergétique. Parmi ces techniques on peut citer l’hypnothérapie, les thérapies brèves, les outils de libération émotionnelle comme l’EFT ou l’EMDR, l’énergétique de façon large, etc.
Pour finir, nous avons cependant les mêmes patients car il s’agit de la même cible ! J’explique toujours que les approches sont complémentaires. Le psychologue est très utile pour recadrer, donner des repères, écouter, délivrer des informations, permettre au patient d’analyser son histoire. Le psycho-praticien agit directement sur les mécanismes inconscients, le corps et les émotions. Nous avons souvent besoin des deux à des moments différents de nos vies et de nos parcours.
Il est normal de se poser la question de la légitimité. Sachez cependant que le patient se fiche en général pas mal de savoir quel est votre titre exact ou votre formation, il veut juste être soulagé de ses maux ! Et s’il est venu en rdv c’est qu’il s’est déjà décidé à vous faire confiance ! Pour l’hypnothérapie, il essaie en se disant que l’hypnose pourrait être l’approche la moins longue et la moins douloureuse (le patient sait bien qu’avec un psy classique il s’engage dans la durée et en général avec une contrainte de fréquence ou de régularité).
Quand vous aurez acquis de l’expérience, ces questions ne se poseront plus, les patients sentiront votre assurance et cela leur suffira !
Bon courage et bonne continuation.
27 mars 2021 à 12 h 01 min #14501Bonjour Mathilde,
Votre questionnement est effectivement légitime. L’idée de complémentarité de Liliane me plaît bien. Vous pouvez expliquer que vous êtes spécialisée dans l’accompagnement par la relation d’aide et éventuellement d’autres techniques si c’est le cas. Le bouche à oreille et l’aide apportée au patient seront votre meilleure carte de visite.
Je vous souhaite une belle journée
Audrey
17 mai 2021 à 8 h 23 min #14706Bonsoir Liliane et bonsoir Audrey,
Tout d’abord je vous prie de bien vouloir m’excuser pour ma réponse tardive.
Merci infiniment pour ces retours. C’est vraiment agréable de pouvoir partager mes inquiétudes et d’avoir ce type de réponses.
C’est effectivement plus clair pour moi.
Belle soirée à vous.
Mathilde
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