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  • #12256
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    Marie Mary
    Étudiant(e)

    Bonjour,

    Je me posais la question de l’anamnèse en hypnose spirituelle.

    On fait une anamnèse classique, en considérant que la spi va être un outil de réponse à la problématique du client? Car il n’y a pas forcément que des personnes qui sont intéressées par cette pratique et qui veulent un protocole de régression ou un voyage touristique?

    Merci de vos retours d’expérience.

    Ps: Avez -vous une liste des praticiens formés à la spirituelle sur le Puy-de-Dôme, svp?

    Très belle journée

     

     

    #12270
    Photo du profil de Camille Forestier
    Camille Forestier
    Équipe Théolis

    Bonjour Marie,

    L’anamnèse lors d’un accompagnement, quel qu’il soit, est un outil variable, un mode d’approche de la pratique thérapeutique qui permet surtout de définir le cadre de travail et d’évaluation avec le patient.

    Aussi, la nécessité d’une anamnèse ainsi que sa complexité dépendront essentiellement de trois facteurs :

    – Le type d’approche et de travail du thérapeute (son offre)
    – Le type de demande du patient (plus ou moins globale)
    – Le besoin d’évaluation d’un processus de soins

    Dit autrement, le « Bonjour, qu’est-ce qui vous amène me voir ? » en début de séance est le début d’une anamnèse et la suite de cette dernière (sa complexité, son approfondissement) dépendra essentiellement de la réponse à cette question.

    Si une personne vient clairement vous voir pour un voyage touristique et une expérience en hypnose spirituelle, il n’est évidemment pas nécessaire de procéder à une analyse du contexte de vie de la personne, de son écologie, etc. Il n’y a également rien à évaluer précisément ensuite (puisque l’objectif est la séance elle-même).

    Dans le cas où la personne vienne avec une problématique globale, émotionnelle, karmique ou récurrente, il est alors souhaitable de mettre en place une anamnèse, construite suivant votre expérience et votre façon de travailler. Cette anamnèse permet pour vous et le patient de tracer une carte thérapeutique et, chose importante, de faire un point régulier d’évaluation avec le patient (c’est un moteur pour ce dernier et cela valide l’action thérapeutique).

    Pensez à orienter précisément votre anamnèse, suivant vos outils et ce que vous savez pouvoir faire (l’anamnèse servira à l’évaluation de votre travail) et dites vous que cette dernière doit être proportionnelle à la complexité (et au volume) de la demande initiale (ou sous-jacente) du patient.

    En conclusion, je vous invite à vous approprier l’anamnèse et à adapter sa forme à votre pratique, votre façon d’accompagner (ou d’effectuer simplement des actes techniques) et la demande initiale du patient.

    Tous les outils doivent rester libres et prendre du sens dans votre quotidien, la forme scolaire de la formation gagne à être digérée et adaptée suivant votre besoin quotidien.

    Votre question dénote une capacité à questionner l’outil, c’est donc parfait, continuez ainsi.

    Merci pour votre question,

    N’hésitez pas.

     

    P.S. Il n’y a pas d’annuaire de thérapeutes à ma connaissance sur Théolis à ce jour (et c’est une bonne idée). Je vous invite à utiliser pour l’instant le forum d’échange de pratique pour une expérience croisée.

    #12308
    Photo du profil de Marie Mary
    Marie Mary
    Étudiant(e)

    Bonjour Camille et merci pour votre réponse.

    Je teste les protocoles en ce moment, avec plaisir et curiosité.

    Une question encore: j’étais partie pour pratiquer une régression sur une jeune dame, mais elle n’avait pas de visualisation ou bien très ténue. J’ai donc approfondi sa transe mais toujours rien, sauf une émotion gênante,que je n’ai pas vu comment traiter en spirituelle, j’ai donc basculé en hypnose standard avec les sous-modalités. Je me suis demandé si le sujet était prêt pour une séance en spirituelle, si il y a une question de maturité (c’était sa première séance d’hypnose tout court). Je pratique à nouveau ce soir sur un novice en hypnose qui veut découvrir la spirituelle (mission de vie à priori), je verrai s’il y a une différence… Merci pour vos commentaires, Camille, je suis preneuse:)

    Bon après-midi

    #12327
    Photo du profil de Camille Forestier
    Camille Forestier
    Équipe Théolis

    Bonjour Marie,

    La capacité à lâcher prise sur le mental est une clef importante pour être un « bon sujet » pour l’hypnose. Les personnes digitales ou résistantes, ayant l’habitude de toujours vouloir garder le contrôle ont des difficultés à accéder à des niveaux de lâcher prise suffisants pour que leur attention puisse être « promenée librement » par le praticien (cette fluidité de l’attention du patient est ce qui nous permet de lui faire « lire » une vie antérieure).

    Je ne serais pas étonné d’ailleurs que l’émotion de votre patiente à ce moment là ait été en rapport avec une peur en rapport avec le contrôle (ou la perte de contrôle) ou la vulnérabilité.

    Il faut considérer que suivant la construction mentale du patient, l’hypnose (et l’hypnose spirituelle à fortiori) peut apparaître comme impressionnante, ce qu’elle est, en réalité. L’idée d’aller expérimenter une vie antérieure est parfois un élément angoissant, ainsi que celle de se remettre entièrement entre les mains d’un thérapeute.

    D’une manière générale, la sensibilité à l’hypnose est très variable dans la population et certains sujets sont exceptionnellement résistants alors que d’autres sont de parfaits récepteurs.

    La pratique, la répétition, l’apprivoisement de la transe, permettent aux personnes résistantes de progressivement s’habituer et d’atteindre plus facilement des états de lâcher-prise. On notera cependant que certaines personnes, 10 à 20 % de la population, ne seront jamais très réceptive à ces pratiques. Cela est du à leur structuration mentale et émotionnelle personnelles et aux verrous de sauvegarde inconscients qu’ils ont mis en place. Pour ce dernier type de patient, le mieux est de rester sur des protocoles utilisant la visualisation active ou de l’hypnose ericksonienne classique.

    Vous trouverez dans la formation une partie consacrée à la gestion des cas digitaux ou résistants afin de compléter mes propos ici.

    On notera également que, pour certaines personnes, le sens visuel n’est pas celui qui est déterminant. Lors de mes premières régressions en hypnose spirituelle, en tant que patient, je ne « voyais rien » mais je pouvais ressentir finement les émotions, la personnalité et le contexte de la vie que je visitais. Petit à petit, avec l’accoutumance et l’augmentation de ma confiance et de mon lâcher-prise, la quantité d’information que j’ai pu conscientiser (images et sons) a augmentée.

    Donc, au delà du caractère résistant d’une partie de la population (qui demandent, comme vous avez su le faire, de l’adaptation), on notera qu’il est également toujours intéressant de passer également par les autres sens du patient lors d’une régression peu claire en images. Le kinesthésique, notamment, est moins filtré par le cerveau conscient que le visuel et l’auditif et peut parfois servir de porte d’entrée.

    Suivant la demande initiale de votre patient (une simple régression ou un accompagnement sur une problématique précise) vous pourrez décider de la suite de la thérapie (dans le cas de votre patiente résistante par exemple) en restant centrée sur sa demande et en n’hésitant pas à utiliser et à jongler, suivant votre intuition, avec les outils que vous avez à votre disposition (comme vous avez su le faire).

    Malheureusement, les personnes vraiment digitales, analytiques, bien que pouvant fortement progresser avec l’habituation, ne parviennent jamais à des expériences pleines et entières en transe. On peut, si leur désir est profond, leur conseiller la médiation en activité de fond dans leur vie ce qui « assouplira » leur contrôle mental permanent mais, la plupart du temps, il est plus judicieux d’expérimenter avec elle des outils nécessitant moins de « perte de contrôle » pour de bien meilleurs résultats.

    En vous souhaitant de bonnes suites d’expérimentation,

    N’hésitez pas,

    Camille.

    #12945

    Bonjour,

    je rebondis sur l’expérience de MarieMary.

    J´ai aussi eu une expérience similaire, la première en hypnose spirituelle. Je suis formée en hypnose et en régression. Mon client voulait juste faire un voyage dans une autre vie. On n’y est jamais arrivés… par contre il est resté bloqué sur une émotion et nous avons travaillé dessus. Il m’a révélé ensuite, n’avoir jamais parlé de cette experience qu’il avait vecu enfant.

    Je me demandais si c´etait une bonne idee de directement aller en hypnose spirituelle avec une personne qui n´a jamais fait dhypnose … depuis j´explique a mes clients qu’il est préférable de faire une séance d’hypnose avant d’aller voir dans des vies antérieures. Parfois ça marche du premier coup d’autre pas …

    Qu’en pensez  vous Camille ?

    #12966
    Photo du profil de Camille Forestier
    Camille Forestier
    Équipe Théolis

    Bonjour Marie-Chantal,

    Merci pour cette intervention.

    Je rejoins en grande partie votre expérience sur les difficultés qui peuvent apparaitre pour les patients « néophytes ».

    Je pense qu’une personne n’ayant jamais pratiqué l’hypnose sous aucune de ses formes gagnera dans tous les cas à commencer par des protocoles sur base de visualisation (en hypnose spirituelle comme détaillé dans la formation ou en hypnose Ericksonienne).

    L’avantage de cet approche est que l’échec est presque proscrit avec cette approche et que cela permet d’établir le « niveau » du patient en entrée en transe et d’établir avec lui un premier lien thérapeutique (la plupart du temps, les protocoles concernés sont faciles à vivres et riches en ressources).

    La régression demande un niveau d’immersion supplémentaire et une relation fluide avec le patient.

    Cependant, je n’en fais pas une règle immuable, l’intuition (ou d’autres méthodes de prise de décision) peut trancher cette question et opter pour le voyage touristique dès la première séance. Une fois encore, le plus sage est de faire avec ce que l’on est, qui est le patient et nos ressentis lors de l’anamnèse et du déroulé de la problématique.

    Votre préférence à commencer par une séance d’hypnose Ericksonienne est tout à fait légitime et pertinente étant donné que vous maîtrisez cet outil également. Le mieux étant toujours de faire ce choix lors d’une discussion et d’un échange avec le patient en lui présentant les différentes possibilités (celles que nous validons uniquement) et en voyant avec lui ce qui en ressort.

    Merci pour ces questions et retours intéressants,

    Bonne suite de formation et bonne pratique.

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