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  • #12151
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    Laure Lucas Prévost
    Étudiant(e)

    Bonjour, tout d’abord, je vous félicite, et vous remercie pour la qualité de cette formation,  que je trouve passionnante. J’avais pu tester la qualité de votre enseignement, lors de la formation sur la libération énergétique émotionnelle.

    J’ai pu expérimenter aujourd’hui mon premier accompagnement en hypnose spirituelle. Elle s’est plutôt bien déroulée,  mais 2 points m’ont un peu perturbée.

    Tout d’abord, cet accompagnement m’a puisé énormément d’énergie, je me suis sentie vidée à la fin de l’expérience, et vraiment fatiguée le reste de la journée. Comme si j’étais moi aussi partie faire ce « voyage », ou plus encore. Est ce du à mon manque d’expérience, ou bien est-ce que cette activité demande réellement un investissement énergétique de notre part ?

    Ensuite, au moment de la régression,lorsque nous revisitions la mort, où je demandais à mon amie de trouver la lumière, elle ne voulait pas y passer.  Elle ressentait ce point lumineux, mais refusait catégoriquement d’y aller. J’ai essayé de la faire passer malgré tout, en la rassurant, mais elle en est restée là, a reçu un message de son guide, puis je l’ai sortie de la transe.

    Ce refus de passer la lumière m’a perturbée, et déstabilisée. Je ne sais pas comment l’interpréter. Je pense néanmoins que la transe n’était pas suffisante. Une entité ? Comment aurais-je pu réagir ?

    Merci pour votre aide,

    Laure.

    #12181
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    Camille Forestier
    Équipe Théolis

    Bonjour Laure,

    Merci pour ces retours et pour cette question riche et intéressante.

    Tout d’abord, cet accompagnement m’a puisé énormément d’énergie, je me suis sentie vidée à la fin de l’expérience, et vraiment fatiguée le reste de la journée. Comme si j’étais moi aussi partie faire ce « voyage », ou plus encore. Est ce du à mon manque d’expérience, ou bien est-ce que cette activité demande réellement un investissement énergétique de notre part ?

    La pratique de l’hypnose spirituelle demande en effet « beaucoup d’énergie » pour de nombreuses raisons que nous allons tenter d’identifier et d’expliciter ci-dessous. En comprenant les variables, il est possible d’ajuster en conscience sa pratique pour arriver à un équilibre (en terme de qualité / énergie) satisfaisant.

    Abordons ces points suivant deux catégories :

    Le manque de pratique et la présence :

    Accompagner quelqu’un en transe, se synchroniser à lui et tenir un cap (un fil d’intention) tout au long d’une séance demande avant toute chose un état profond de présence et de concentration. Cette action de présence demande, d’un point de vue énergétique, le glissement vers un état de conscience plus profond où le mental passe au second plan (au profit des retours d’informations directs des réactions du patient, de l’ambiance, du rythme de la séance, de l’induction).

    Peu d’activités (sauf les arts, quels qu’ils soient) nous demandent de rester ainsi concentrés dans la perception directe et cette concentration (due au manque d’habitude de ce processus de présence) demande à elle seule beaucoup d’énergie.

    Le point principal est donc le manque d’habitude quant à l’intensité de la présence, et, bonne nouvelle, une partie de cette fatigue passera avec la prise d’habitudes et d’automatismes (souvenez-vous de la fatigue après vos premières heures de conduites en auto-école par exemple et de votre facilité à présent).

     

    L’intensité énergétique de la synchronisation et l’action énergétique (consciente ou non) :

    Le second point concerne le lien et le rapport énergétique qui s’établit avec votre patient lors de la séance. La synchronisation est un acte de connexion relationnelle (par lequel on peut ressentir intuitivement mais aussi guider et accompagner au delà des mots le patient).

    Se synchroniser, c’est établir avec le patient un pont d’attention, d’intention et de volonté, un flux relationnel (et énergétique) dont vous serez le guide (puisque le patient est là pour vous écouter et vous suivre).

    La qualité de la synchronisation, véritable acte mystique en soi, jouera beaucoup sur l’efficacité et la qualité de l’accompagnement. Une synchronisation douce et profonde vous fera ressentir par l’intuition l’ensemble des éléments qui se jouent pour votre patient à chaque étape de votre séance mais vous permettra également de guider énergétiquement, par votre intention, l’état de conscience de ce dernier ainsi que les résolutions, « sauts » et autres actions que vous mettrez en oeuvre durant la séance.

    J’emploie ici des termes énergétiques plus qu’ailleurs du fait que vous ayez été formée à la pratique énergétique pure. Ces éléments se mettent en place généralement de façon naturelle bien que la profondeur de la synchronisation varie beaucoup d’un thérapeute à l’autre et sera d’autant plus importante que vous aurez une sensibilité énergétique et/ou une pratique méditative.

    La synchronisation n’est pas à négliger, c’est sans doute l’un des pivots de la pratique et à travers elle, surtout si le praticien est sensible énergétiquement, beaucoup de processus de soins et de libération se mettent en place naturellement (suivant les intentions posées lors de la séance). Ces processus énergétiques sous-jacents à la pratique verbale demandent suivant le cas une quantité d’énergie vitale non-négligeable et les personnes formées à l’énergétique gagneront à maintenir durant toute la séance une partie de leur attention sur un ou plusieurs de leurs chakras comme points d’entrée d’énergie.

    On notera également que les canaux ouverts par la synchronisation sont à double sens et que, si on n’y prend pas garde, notre propre état de conscience ou nos états internes peuvent être « tirés » par ceux du patient (on peut alors ressentir des vagues d’épuisement où une forme de transe dans laquelle on entre soi-même). Ce dernier aspect n’est pas à négliger ni à favoriser car c’est vous qui devez maintenir le cap. Restez simplement vigilante et présente à votre corps (votre respiration par exemple ou un point d’entrée énergétique) et vous devrez éviter en grande partie d’être « happée » par l’état de transe de votre patient.

    En conclusion concernant la question de la fatigue et du coût énergétique, on peut effectivement dire qu’il est normal qu’une séance d’hypnose spirituelle vous demande une quantité importante d’énergie. Une partie de cette fatigue des débuts (la moitié environs) passera avec l’expérience et l’autre partie est finalement un bon signe : Si vous ressentez une certaine fatigue, c’est que votre action partait de la présence synchronisée énergétiquement et que votre accompagnement possédait une certaine qualité énergétique.

    Une séance où vous seriez restée dans le mental et sans réelle synchronisation ne vous aurait pas plus fatiguée qu’une conversation au téléphone de durée équivalente mais vous auriez perdu une grande partie de l’intensité magnétique qui fait parfois des miracles…

    C’est une des raisons pour lesquelles les praticiens en hypnose spirituelle font généralement payer leur séances relativement cher ; il est très difficile d’en assurer plus de deux ou trois par jour.

    Voici quelques points qui peuvent vous aider pour la gestion de ces états de fatigue :

    – L’entrainement et l’habitude (libèrent une partie de la concentration)
    – L’ouverture énergétique d’un ou plusieurs chakras en points d’entrée d’énergie.
    – Garder une perception de votre corps (respiration) pour éviter d’être tirée vers l’état de conscience du patient (garder le contrôle du flux qui a été établit via la synchronisation).
    – Boire sucré avant et après la séance (sans excès)

     

    Ce refus de passer la lumière m’a perturbée, et déstabilisée. Je ne sais pas comment l’interpréter. Je pense néanmoins que la transe n’était pas suffisante. Une entité ? Comment aurais-je pu réagir ?

    Plusieurs cas de figure peuvent convenir avec les éléments que vous nous rapportez.

    – Il peut s’agir d’une entité (auquel cas la vie visitée était sa dernière vécue) : Dans ce cas, il sera nécessaire lors de votre prochaine séance avec votre patiente de commencer par une libération.

    – Il peut s’agir d’une peur consciente ou inconsciente de votre patiente, surtout si l’état de transe était encore léger (aller « dans le domaine de Dieu » après la mort fait parfois peur).

    – Il peut s’agir d’un point karmique qui demandait à être réglé à cette étape du processus.

     

    Voici quelques pistes de gestion de ce genre de situation.

    L’accompagnement en hypnose spirituelle apprend l’adaptation et l’imagination. On peut considérer chaque accro ou blocage de situation comme un blocage karmique / psychoenergétique qui se manifeste. Dit autrement, « Quand ça coince, c’est que le sujet est là ».

    Un élément demandant une résolution s’est donc manifesté à ce moment précis de votre protocole, de votre accompagnement et demandait une recherche de solution adaptative.

    Dans une telle situation, on passera par le dialogue (nous allons développer cette idée) ou par le truchement de l’essai-erreur pour parvenir à une solution. Notez qu’il n’y a alors qu’un principe général et que c’est votre intuition (qui sera renforcée par une bonne synchronisation) qui vous chuchotera les meilleures pistes d’action.

    Établir le dialogue face à un blocage ou à une difficulté signifie chercher à comprendre quel point psycho-énergétique est en train de bloquer le processus (l’intention générale posée pour la séance) et de voir comment y apporter une réponse.

    Dans le cas précis que vous nous exposez, cela aurait pu prendre la forme suivante (c’est uniquement un exemple).

    – Je vois la lumière mais je ne veux pas y aller.
    – Pourquoi ?
    – Cela me fait trop peur.
    – De quoi as-tu peur ?
    – J’ai peur d’être jugée de l’autre coté.
    – Je comprends. Sais tu que ce n’est pas le cas ? Que tu ne trouveras là-bas qu’amour et paix ?
    – Non, je ne serais pas pardonnée.
    – Je te propose de simplement sentir la lumière maintenant. Elle contient la réponse à cette question et après, tu pourras choisir. Sens la lumière maintenant… Que te dit-elle ?
    – Que je suis aimée…
    – Tu est d’accord pour monter à présent ?

     

    Exemple 2 :

    – Je vois la lumière mais je ne veux pas y aller.
    – Pourquoi ?
    – Parce que je ne peux pas partir comme cela après tout le mal que j’ai fait. Je m’en veux tellement.
    – Tu considères que tu ne le mérites pas ?
    – Oui, c’est trop difficile.
    – Cela t’aiderait si tu pouvais demander pardon et t’expliquer avec ceux que tu as fait souffrir ?
    – Ils ne me pardonneront jamais.
    – Et si ils le faisaient, cela t’aiderait ?
    – Oui…
    – Je te propose que nous laissions la lumière pour l’instant et que nous allions directement dans un espace où tu pourras leur exprimer ta culpabilité et leur demander pardon. Es-tu d’accord ?
    – Oui… (sanglots)
    – Je vais demander à ton esprit directeur de te conduire dans un lieu de lumière et d’y convoquer les âmes de tous ceux que tu as fait souffrir dans la présente incarnation. Un, deux, trois (rupture)

    … Et ouverture d’un protocole de pardon dans un lieu de lumière (sans passer par le tube de lumière dans ce cas précis).

    En conclusion…

    Une personne vient en hypnose spirituelle avec une demande, plus ou moins consciente, un besoin. Cette demande va se traduire par une intention générale qui guidera (consciemment ou non) l’ensemble du processus durant la séance. Parfois, les choses ne semblent pas se dérouler correctement. Ce n’est cependant pas le cas, l’intention générale de la séance se confronte simplement à un nœud, un blocage et il convient alors non pas de considérer ce blocage comme un problème mais comme une piste vers la solution de la demande générale.

    On fait alors preuve de dialogue et d’adaptation pour remonter au nœud du problème et mettre en place une forme de résolution (en adaptant le cas échéant les protocoles ou les formes choisies initialement).

    Si c’était une entité, il aurait été possible d’entamer avec elle un processus de libération, si c’était un blocage, ce dernier était une partie de la problématique amenée par la patiente.

    Dites vous qu’en jonglant avec les questions et les propositions, on parvient presque toujours à une résolution du nœud ou du blocage puis, suivant le temps passé à régler cet imprévu, on peut reprendre ou reporter le reste de la séance (et parfois, cet « imprévu » était le cœur de ce que la personne venait en réalité libérer).

    En espérant avoir pu donner quelques pistes de progression,

    Merci pour cette question,

    N’hésitez pas.

     

    #12186
    Photo du profil de Laure Lucas Prévost
    Laure Lucas Prévost
    Étudiant(e)

    Merci  Camille, pour toutes ces explications, enrichissantes.

    En effet, maintenant la synchronisation prend tout son sens, ainsi que l’investissement  énergétique. Je suis même ravie qu’il fasse partie de « l’équation ».

    Je vais donc penser ancrage avant une séance, puis équilibrage énergétique.

    Bonne continuation,

    A bientôt,

    Laure.

     

     

     

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