Bonjour Régine,
Merci pour cette question importante et intéressante,
Il y a deux aspects dans le questionnement mit en avant :
– La sémantique entre sur-conscient et esprit directeur
– La différence entre l’inconscient et ces derniers.
La sémantique :
Je vais être bref concernant cette partie de la question, les termes « sur-conscient », « esprit directeur » mais aussi « Soi supérieur » ou « mental supérieur » peuvent être employés indifféremment car ils désignent la même réalité structurelle que nous allons développer dans la seconde partie de votre question.
Ma préférence va à « esprit directeur » simplement pour une raison de compréhension intuitive pour le patient (« ton esprit qui dirige le tout) et qui ne nécessite pas nécessairement d’explications sémantiques supplémentaires (puisque l’intitulé comprend en partie l’explication).
Néanmoins, si vous être plus à l’aise avec un des autres termes désignant la même réalité, vous pouvez l’employer indifféremment.
Nous nous souviendrons à cette occasion que les mots sont des guides pour l’intention et l’attention et que le mot utilisé est moins important que la représentation que vous vous en faîtes au moment de son usage. C’est en effet votre représentation qui va guider l’action énergétique de conscience qui se déroule lors d’un tel accompagnement.
On notera également que, de leur côté, « inconscient » et « sub-conscient » peuvent être également employés indifféremment.
La différence entre l’esprit directeur et l’inconscient :
D’un point de vue énergétique et mystique, on différenciera l’inconscient et l’esprit directeur du point de vue du niveau de notre être auquel on s’adresse.
Notre être est constitué d’un ensemble de couches (les corps d’énergies) imbriquées suivant des plans de plus en plus subtils et élevés, alternant une couche de structure et une couche émotionnelle.
Ce que l’on nomme l’inconscient correspond à l’ensemble de nos structures passives (nos conditionnement et a à voir avec notre mental inférieur (le mental que nous connaissons dans la vie ordinaire). Le mental inférieur sert d’interface entre ces structures (acquises durant cette vie et les précédentes) et notre réalité consciente.
En s’adressant à l’inconscient, on s’adresse en fait au mental inférieur inconscient. C’est pour cette raison que dans une pratique Ericksonienne de l’hypnose, modifier des comportements, des structures ou des valeurs peut se faire dans un dialogue avec l’inconscient. Une fois qu’une chose (un blocage ou un conditionnement) est conscientisé, repéré, on peut symboliquement faire agir notre inconscient pour modeler ou libérer cet élément que nous avons repéré suivant une ligne d’action (symbolique) que nous avons choisie.
L’esprit directeur correspond au mental supérieur, (« la petite voix »), le plus souvent inaudible car couvert par notre mental inférieur et correspondant à une réalité plus vaste de notre être (par delà les notions d’individu et d’incarnation). Le mental supérieur régit nos choix globaux d’âme et d’être et pense et fonctionne à partir d’un point de vue non individualisé et holistique. Cette partie de notre structure d’être possède entre autre la capacité d’agir sur les nombreux plans qui constituent notre être, au delà de notre réalité présente et incarnée et possède sa propre intelligence (l’intelligence universelle) contrairement au mental inférieur qui ne peut se référer qu’à des données connues et analysées antérieurement.
L’esprit directeur nous aide donc en hypnose spirituelle à travailler sur des problématiques complexes sans nécessairement connaitre tous les éléments de la problématique et en sécurité pour le patient (les choix de « l’intuition », de l’esprit directeur, sont des choix judicieux, utiles et profitables).
En tant que patient en hypnose, on peut sentir une subtile différence interne d’expérience et de ressentis quand il est fait appel soit à notre inconscient, soit à notre esprit directeur. Nous ressentons l’appel à notre inconscient comme l’appel « à une partie de nous-même cachée » et l’appel à l’esprit directeur comme l’appel à « quelque chose de supérieur à nous même, hors de notre champ ». La sensibilité énergétique permet de saisir clairement les différences d’actions (dues aux différences de plans d’action, de champs).
L’usage de l’esprit directeur en hypnose spirituelle nous permet d’agir au delà de la simple sphère individuelle du patient puisque sur les plans en question (relations d’âmes, contrats d’incarnation, etc.) la conscience se vit comme un processus beaucoup plus intégré et unifié.
Aussi, pour tous les choix qui pourront indirectement concerner des tiers mais aussi pour le choix judicieux d’éléments karmiques à explorer, c’est à la capacité d’analyse de la sphère de notre être que l’on peut nommer « l’esprit directeur » (ou le mental supérieur) que l’on gagne à faire appel.
Lors des inductions, l’esprit directeur est « vibratoirement trop éloigné » de notre mental inférieur pour agir efficacement sur le conscient du patient (on préférera alors travailler avec l’inconscient, interface directe avec le mental inférieur du patient). Une fois l’état de transe installé, le mental inférieur n’interfère presque plus et il est possible au mental supérieur d’être sollicité et opérationnel. Dès lors, on préférera le recours à ce dernier pour son action holistique plus globale, travaillant sur des plans plus larges et plus élevés.
Un être spirituellement réalisé ne fonctionne plus que suivant son mental supérieur (ou presque). Le mental inférieur cache lorsqu’il est actif l’accès à ces capacités plus globales (il n’en reste que quelques « intuitions » furtives). La transe nous permet de dépasser le mental inférieur et d’utiliser par un dialogue (comme nous le faisons avec l’inconscient) l’inconscient supérieur (le mental supérieur qui, à moins d’être avancé spirituellement, demeure inconscient).
Ce dernier est plus holistique et permet une action plus globales sur des plans supérieurs à ceux de l’incarnation stricte.
Si l’idée générale concernant les différences entre l’esprit directeur et l’inconscient est comprise, l’usage de l’un ou de l’autre se fera assez naturellement durant la séance suivant que l’on soit « plus ou moins loin de l’individualité du patient » aux différentes étapes du travail.
On notera à ce propos et en ouverture que si le thérapeute est lui-même en état de présence vigilante (et donc silencieuse puisque attentive) durant la séance, il est relié à son propre mental supérieur (et à son intuition). Depuis cet état de présence, le choix intuitif des termes et des intentions à utiliser peut se faire naturellement.
En espérant avoir pu vous aider et en vous remerciant pour cette question,
Bonne pratique,
N’hésitez pas.
Régine Ekongo, il y a 5 ans et 4 mois.