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L’hypnose et ses mécanismes selon l’INSERM (extrait d’étude)

Hypnose

D’un point de vue historique, l’état hypnotique est utilisé depuis fort longtemps. Ainsi, selon certains auteurs, les chamanes utilisaient le processus hypnotique pour leurs interventions (sans avoir conscience qu’il s’agissait d’un processus hypnotique). « La connaissance de fonctionnements mentaux particuliers qui font apparaître de nouvelles ressources chez le sujet » est ancienne.

Plus généralement, on peut dire que le fonctionnement mental particulier appelé « transe » a été exploité par toutes les cultures et toutes les époques (Virot and Bernard 2010).

Au 18ème siècle, Franz Mesmer, médecin allemand, a développé la théorie du magnétisme animal, selon laquelle un fluide magnétique invisible circulerait dans l’univers et dans le corps humain, qu’une mauvaise circulation de ce fluide dans le corps serait pourvoyeuse de maladies, et que des techniques permettant de canaliser ce fluide permettraient de guérir les personnes malades.

Parmi ces techniques, on peut citer l’imposition des mains, la crise magnétique (état d’agitation correspondant à la levée des blocages internes) mais aussi le « sommeil magnétique » (développé par un disciple de Mesmer, le marquis de Puységur, également appelé « sommeil lucide » ; il s’agit d’un état où le sujet présente des capacités et des connaissances accrues et est capable de communiquer avec le magnétiseur), qui allait ouvrir la voie à l’hypnose. « Puységur, par l’utilisation qu’il fait de la « crise magnétique », renommée « sommeil lucide », est bien le premier hypnothérapeute, c’est-à-dire, le premier thérapeute à utiliser l’état modifié produit pendant la crise, non pour produire tel ou tel phénomène physique source de guérison, mais pour permettre d’accéder à des « ressources » diverses, ordinairement non accessibles, qui vont jouer un rôle déterminant dans le changement thérapeutique. »(Bioy and Michaux 2007) Des chirurgies utilisant cette technique sont rapportées dès le 19ème siècle.

Par exemple, une mastectomie réalisée pendant le « sommeil magnétique » par le Dr Jules Choquet a fait l’objet d’une gravure en 1834 (Virot and Bernard 2010). Un chirurgien anglais, James Esdaile, utilisant cette technique à large échelle à Calcutta au milieu du 19ème siècle a rapporté une réduction de la mortalité opératoire (de 45% à 5%) (Virot and Bernard 2010). L’invention du terme « hypnose » est souvent attribuée à James Braid, médecin écossais, qui aurait créé ce terme en référence à Hypnos, le dieu grec du sommeil en 1843. Il semble en réalité que ce soit le baron Etienne Felix d’Hénin de Cuvillers qui ait le premier commencé à utiliser le préfixe « hypn » dès 1819 (Gravitz 1993).

Par la suite, Jean-Martin Charcot réalise des travaux sur l’hypnose et l’hystérie. Il recrée sous hypnose l’apparition et la disparition de symptômes. Il démontre ainsi que les paralysies hystériques ne sont pas déterminées par une lésion organique, mais par ce qu’il appelle une « lésion dynamique fonctionnelle » et il considère que l’hypnose est un état propre aux hystériques. Dans le même temps, un autre courant est développé par Hippolyte Bernheim, qui s’oppose à celui de Charcot en considérant l’hypnose comme susceptible d’applications thérapeutiques.

Au 20ème siècle, Milton Erickson, psychiatre américain développe l’hypnose ericksonienne, qui considère que « la transe est un phénomène banal, naturel, que chaque individu connaît dans sa vie ordinaire ». Ce courant « met l’accent sur le concept d’état naturel renforcé par la communication entre le sujet et le thérapeute » (Virot and Bernard 2010).

En parallèle va se différencier un autre courant, celui de l’hypnose classique, qui s’appuie sur des méthodes d’induction stéréotypée et élabore des échelles « d’hypnotisablilité » servant de référence pour les recherches et permettant aux cliniciens de détecter les patients susceptibles d’être soignés par l’hypnose car « répondeurs ».

MECANISMES INVOQUES

L’électroencéphalogramme avait permis d’objectiver, dès 1949, que l´état hypnotique était différent du sommeil et de l´état de veille. Les techniques d’imagerie moderne (Pet Scanner et IRM fonctionnelle) ont mis en évidence des modifications de l’activité cérébrale corticale de certaines régions lors de suggestions chez un sujet sous hypnose.

Il a ainsi été montré qu’un souvenir, évoqué en imagerie mentale autobiographique ou sous hypnose activait des régions cérébrales similaires, telles que les régions corticales occipitales, pariétales, précentrales, ventrolatérales, prémotrices, préfrontales et cingulaire antérieure.

Par contre, en état d’hypnose, le précunéus était moins activé (Maquet, Faymonville et al. 1999). Par ailleurs, en présence d’un stimulus douloureux, un sujet sous hypnose à qui l’on suggère que la sensation n’est pas déplaisante présente une modification de l’activité du cortex cingulaire antérieur (Rainville, Duncan et al. 1997). Cette région est associée à la composante émotionnelle de la douleur. L’hypnose serait capable d’agir sur les 2 composantes de la douleur : le ressenti émotionnel mais également la sensation douloureuse elle-même.

Certaines études (réalisées chez des sujets très 27 hypnotisables) ont même montré la capacité de l’hypnose à activer les circuits neuronaux correspondants à une douleur physique suite à une suggestion hypnotique et ce même en l’absence de stimuli douloureux (Derbyshire, Whalley et al. 2004).

Plus récemment, une étude a montré que la diminution de la perception des stimuli douloureux et non douloureux pendant un état d’hypnose par rapport à un état de veille était associée à une diminution de l’activation fonctionnelle non seulement du cortex cingulaire antérieur, mais aussi des cortex insulaire, préfrontal, prémoteur, du tronc cérébral, du thalamus, du striatum et du cortex somatosensoriel primaire (Vanhaudenhuyse, Boly et al. 2009).

La littérature sur le sujet (neuroscience et hypnose) est très abondante, et nous invitons le lecteur qui souhaiterait en savoir davantage à se référer à la bibliographie complémentaire transmise par le Dr Suarez.

[…]

ainsi qu’à celle transmise par le Dr Benhaiem […]

 

Source de l’article INSERM

 

 

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11 novembre 2017

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