Introduction
L’E.F.T. est une technique psycho-corporelle de gestion du stress et de déprogrammation émotionnelle des souvenirs traumatiques. En tant que telle, elle s’adresse principalement au cerveau limbique, notre cerveau émotionnel.
Mac Lean en 1970, a bien montré l’existence dans notre cerveau de trois parties ou « étages » distincts qui rappellent chacune dans leur fonction respective notre évolution phylogénétique.
Le concept de cerveau Triunique proposé par cet auteur est un résumé évocateur du passé évolutif de notre cerveau. On y retrouve la partie la plus ancienne et la moins évoluée, le « Cerveau Reptilien » représenté par le Tronc Cérébral, une partie plus évoluée, le « Cerveau Paléo-mammalien », représentée par le Système limbique, enfin la structure la plus récente et la plus évoluée, le « Cerveau Mammalien », représentée par le Néocortex.
Le cerveau reptilien assure les fonctions de réaction et traitement des situations d’agression et de défense ; le cerveau paléo-mammalien gère nos émotions ; le cerveau mammalien est le centre du raisonnement.
Les émotions constituent un élément essentiel de la vie des êtres humains ; elles font partie intégrante de notre constitution mais paradoxalement très peu de personnes ont conscience de leur rôle, de leur fonction et de l’importance d’une gestion adaptée de nos émotions dans le maintien de notre bien-être général.
L’E.F.T. permet non seulement de libérer les émotions anciennes bloquées liées à des événements traumatiques passés, mais elle permet également de gérer celles qui se présentent à nous à tout instant de notre existence. La prise en compte de la gestion de ses émotions grâce à cette technique permet en corollaire un meilleur centrage de chaque personne sur ses ressentis émotionnels et physiques, une amélioration de sa capacité de communiquer aux autres ce qu’elle ressent, en évitant les pièges dangereux des émotions refoulées, comme le montrent souvent les nombreux exemples des personnes « coupées » depuis trop longtemps de leurs émotions, comme « dissociées » d’une part essentielle d’elle-même. L’oubli répété de l’information précieuse et du message que véhicule chacune de nos émotions se paie très cher à terme en matière de déséquilibre interne, troubles psycho-somatiques et autres affections parfois très graves.
En outre, les émotions étouffées, réprimées, niées, sont coûteuses en énergie vitale et tous les domaines de notre vie s’en trouvent de fait affectés. En ce sens on peut considérer, pour reprendre le vieil adage, les émotions comme « des serviteurs zélés, mais de mauvais maîtres », selon la qualité de notre gestion.
L’E.F.T. ne se limite donc pas à une seule approche de « traitement « et de libération, mais se veut également un outil essentiel, à travers sa maîtrise, d’apprentissage et d’information sur la façon la plus adaptée de comprendre et gérer le flux des émotions qui nous traversent au cours de notre vie quotidienne.
C’est à la dimension de prévention et pas seulement de soulagement et/ou de guérison que la formation à cette technique thérapeutique permet d’accéder. C’est également la raison essentielle qui explique l’impossibilité de proposer ce type de formation sans son complément pratique en présentiel au cours des séminaires prochainement proposés par Théolis-Formation.
Pour reprendre les mots de l’écrivain Paul Valéry, « l’esprit règne ,mais ne gouverne pas » ; l’auteur a su nous rappeler à quel point notre raison doit partager le pouvoir avec nos émotions, les prendre en considération et les intégrer au mieux dans le cours de nos existences.
Bases scientifiques de l’E.F.T.
La compréhension du fonctionnement de l’E.F.T. a fait l’objet de nombreuses études et recherches aux États-Unis ces dernières décennies. Fondamentalement, l’E.F.T. associe le souvenir d’une expérience émotionnelle difficile voire traumatique, à une forme de recadrage cognitif (« je m’aime et je m’accepte profondément et complètement »), et à une série de tapotements successifs de points d’acupuncture qui envoient au cerveau des messages de calme, d’apaisement et de détente.
Il s’agit sous un certain angle d’une forme de déconditionnement de souvenirs et expériences anxiogènes qui vise à réduire voire supprimer l’intensité perturbante de ces souvenirs.
Les expériences sur encéphalogramme ont permis de montrer que le tapotement des acupoints consécutifs à l’évocation d’un souvenir traumatique induisait un apaisement et un état de calme au niveau du cerveau, plus précisément au niveau des ondes cérébrales associées à une réponse de peur. Plus encore, comme l’a rappelé dans ses travaux Dawson Church, la stimulation des acupoints par tapotement entraîne une réponse spécifique du cerveau et a pu être utilisée dans le traitement du Syndrome du stress post-traumatique (SSPT), au point que l’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que l’Institut National de la Santé aux États-Unis ont pu établir une corrélation directe entre les points d’acupuncture et les symptômes physiques améliorés par leur stimulation.
Les techniques actuelles d’Imagerie Médicale ont pu mettre en évidence l’effet sur le cerveau limbique, c’est-à-dire notre cerveau émotionnel, de la stimulation des acupoints notamment dans le soulagement des effets du stress et de la peur ; La stimulation de ces acupoints est aussi efficace par tapotement que par la pose des aiguilles traditionnelles d’acupuncture.
Parmi les études expérimentales les plus récentes nous citerons les travaux du Psychologue australien Steve Wells sur les patients souffrant de phobies diverses (serpents, araignées etc…) L’E.F.T. a permis au bout de trente minutes de diminuer et d’améliorer sensiblement et de façon durable (contrôles à plusieurs mois après l’expérimentation), les réactions phobiques des patients concernés. Le Docteur Harvey Baker, Professeur de Psychologie à l’Université du Queens à New-York, de même que les Docteurs Maria Salas, Jack Rowe, et Audrey Brooks de l’Université de l’Arizona à Tucson, ont confirmé avec des protocoles expérimentaux rigoureux l’action et l’efficacité de l’E.F.T. sur les phobies. Depuis, l’ « APA « , (American Psychological Association), a également accordé à l’E.F.T. un statut de traitement efficace pour les phobies.
Mais l’E.F.T. n’est pas restée cantonnée au niveau des études et recherches expérimentales au seul domaine du traitement des phobies, loin de là.
Son efficacité a été testée et reconnue pour les symptômes d’anxiété, pour les troubles post traumatiques (SSPT-Syndrôme de Stress Post Traumatique) grâce aux travaux réalisées par les Facultés de Médecine de l’Université de Californie à Berkeley, et ceux de l’Université Georges Washington.
Dans le domaine des douleurs chroniques, en particulier dans le cas de fibromyalgie, des études menées par le Professeur Gunilla Brattberg à l’Université de Lund en Suède, ont montré une réduction de l’intensité douloureuse d’environ 22%. D’autres recherches à l’Université de Saint-Thomas à Manille aux Philipinnes ont mis en évidence une amélioration des symptômes de la dépression chez des sujets atteints de dépression modérée à grave, d’environ 72 %.
Les soldats vétérans américains employés en Irak et en Afghanistan ont servi d’échantillon d’études de l’efficacité de l’E.F.T. sur la diminution des symptômes de traumatisme cranio-facial (problèmes d’équilibre, étourdissements, céphalées chroniques …) ; la diminution moyenne des symptômes après traitement par E.F.T. était de l’ordre de 30%.
Enfin des études conduites par Peta Stapleton à l’Université Griffith en Australie ont mis en évidence la réduction des accès de fringale et compulsion alimentaire chez les sujets aux prises avec des problèmes de poids.
Pour finir, on rappellera que sur le plan physiologique et hormonal, la science a pu montrer le rôle majeur de la production de Cortisol, appelée également « hormone du stress », dans la gestion des situations de stress selon le schéma « se battre ou fuir ». Les études expérimentales ont pu mettre en évidence une diminution notoire de prés de 24% du taux de cortisol des patients anxieux ou dépressifs traités par l’E.F.T., là où les patients traités uniquement par une psychothérapie classique (« thérapie par la parole ») montraient une diminution de 15% de ce taux. Cette étude est d’autant plus intéressante que les taux élevés prolongés dans le temps de cortisol dans l’organisme (patients anxieux ou stressés chroniques) ne sont pas sans conséquence sur la santé générale (vieillissement accrue des cellules, prise de poids).
Alain LEVY
Formateur en
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J ai partciper a une formation sur EFT en Algerie avec Nany Sebe et je veut avoir plus sur cette technique
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